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Un an de mystère et de doutes. Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) et ce mercredi marquera le premier triste anniversaire de l’affaire, qui est toujours loin d’être résolue. Ce soir d’hiver sous couvre-feu, la jeune mère de famille de 33 ans n’a aucune raison de quitter sa maison aux environs de 23 heures, après avoir couché son fils Louis, âgé de six ans à ce moment-là. Elle n’a pas l’habitude de promener leurs deux chiens et, selon ses proches, aurait même peur du noir.
Affaire Jubillar : ce que l'on sait, un an après
Pourtant, lorsqu’il se réveille peu avant 4 heures du matin, Cédric Jubillar constate que son épouse n’est plus là. Sa fille de 18 mois pleure après avoir perdu sa tétine, il se lève pour aller la voir et fait le tour de sa maison, à la recherche de la disparue. Quelques minutes plus tard, il prévient les gendarmes que son épouse a disparu en pleine nuit. Arrivés sur place, les premiers militaires s’interrogent tout de suite sur le comportement du mari, mais il faudra six mois aux forces de l’ordre pour l’interpeller et le placer en garde à vue. Mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint" en juin dernier, Cédric Jubillar est en détention provisoire, mais nie toute implication dans la disparition de sa femme.
Un an après le début de l’affaire, peu de choses ont changé. Entendu à deux reprises par les juges d’instruction, le mari de Delphine Jubillar campe sur ses positions et ses avocats regrettent que d’autres pistes n’aient pas été assez explorées. Les enquêteurs, eux, pensent que le drame aurait pu se jouer à l’intérieur de la maison familiale et que Cédric Jubillar aurait ensuite profité de la nuit noire pour dissimuler le corps de sa femme, dans un endroit que lui seul connaît. Douze mois après ce 15 décembre 2020, elle n’a toujours pas été retrouvée, malgré de multiples fouilles et battues menées par les enquêteurs comme par ses proches.
De nombreux lieux ont été sondés, comme des points d’eau, des forêts et d’ancien puits miniers. Un bâtiment désaffecté, situé à quelques kilomètres de leur ville, a également été au cœur de l’enquête. Selon les informations de La Dépêche, un autre lieu aurait été évoqué par le suspect lui-même auprès d’un de ses proches. Une ferme "qui a brûlé" et où il aurait laissé le corps de son épouse… Voici ce que l’on sait de cette nouvelle piste.
Affaire Jubillar : la piste de la ferme "qui a brûlé"
Les enquêteurs ont été surpris dès le départ par l’attitude de Cédric Jubillar, comme l’avait expliqué le procureur de la République de Toulouse au mois de juin. BFMTV révélait lundi 13 décembre qu’il avait aussi tenu des propos ambigus à sa petite sœur quelques semaines seulement avant son arrestation. Au téléphone avec son petit copain, l’adolescente de 16 ans oublie de raccrocher avant d’entamer une conversation avec son demi-frère, présent avec elle. Elle lui parle alors des ennuis qu’elle a au lycée et Cédric Jubillar lui dit : "Si on t’embête, dis que tu as un meurtrier parfait dans ta famille". Interrogée par les enquêteurs, elle évoque "une rigolade, un délire" entre frère et sœur.
Quelques semaines avant cette conversation, Cédric Jubillar ironise déjà sur le fait que tout le monde le pense coupable. Ni interpellé ni mis en examen, il fait pourtant figure de principal suspect aux yeux de beaucoup. C’est à ce moment-là que, selon La Dépêche, il évoque la piste de "la ferme qui a brûlé" auprès d’un proche et où il aurait laissé le corps de sa femme. Il parle alors d'un bâtiment agricole de Cagnac-les-Mines, dont la structure a été dévorée par les flammes le 15 avril 2021. S’agit-il d’une piste sérieuse ?
Affaire Jubillar : "désinvolture" ou "conviction" ?
Cédric Jubillar reste un mystère. Il est décrit par ses proches comme quelqu’un d’extrêmement blagueur, dont l’humour peut désarçonner, mais aussi comme une personne "je m’en foutiste" par ceux qui l’apprécient moins. Une chose est sûre, au moment où il prononce cette phrase, il sait qu’il est le suspect idéal aux yeux de tous et il n’hésite pas à être dans la provocation. Comme l’explique La Dépêche, il s’agit d’une phrase "lancée avec plus de désinvolture que de conviction" et qui "reflète à elle seule le visage à double face d’un homme englué dans ses maladresses mais que tout semble accuser".
De nombreuses phrases ont en effet été relevées par les enquêteurs ces douze derniers mois, parmi lesquelles des menaces de mort à l’encontre de son épouse. Colère d’un homme blessé ? Mise en place d’un plan bien rôdé ? Provocation ? Les magistrats instructeurs tentent désormais de démêler le vrai du faux dans cette affaire où il n’y a ni scène de crime, ni témoins, ni cadavre.