De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Qui est vraiment Cédric Jubillar ? Cette question est sur toutes les lèvres depuis la disparition de sa femme Delphine en décembre 2020 à Cagnac-les-Mimes, dans le Tarn.
En juin dernier, cet ancien peintre plaquiste de 33 ans est mis en examen et écroué pour meurtre sur conjoint, après plusieurs mois à jouer les veufs éplorés. Mais derrière les barreaux, il continue de nier son implication. Pourtant, de nouvelles informations suggèrent que Cédric Jubillar serait un manipulateur hors-pair, y compris derrière les murs de sa prison.
Dernièrement, le tarnais aurait tout simplement… berné l’administration pénitentiaire. Selon les informations de TF1 et LCI, Cédric Jubillar aurait élaboré tout un stratagème, depuis sa cellule, afin de pouvoir téléphoner à Séverine L., sa nouvelle compagne, malgré leur interdiction de rentrer en contact, ordonnée par la justice.
Auprès des agents pénitentiaires, Cédric Jubillar aurait fait passer le numéro de Séverine pour celui d’une nouvelle collaboratrice de son avocat, une des seules personnes qu’il est autorisé à contacter. Le personnel, après vérification, s'est rendu compte que le numéro en question appartenait à nulle autre qu’à Séverine L.
"La seule qui le soutienne"
Cette mère de famille de 44 ans avait elle-même été placée en garde à vue le 16 décembre dernier pour soupçon de recel de cadavre. Les enquêteurs supposaient que Cédric lui avait révélé l’endroit où il aurait enterré sa femme. Mais Séverine a finalement été relâchée sans poursuites.
Pour l’avocat de Cédric Jubillar, Me Alexandre Martin, cette femme est “la seule qui le soutienne affectivement. Il est tout seul. Il n'a pas de parloir depuis de nombreux mois. Alors a-t-il tenté de rentrer en contact avec elle ? De toute façon, les conversations sont écoutées par l'administration pénitentiaire". Il s’agit plus pour Me Martin d’une preuve "d’immaturité" de son client que d’une tentative de manipulation.
Un comportement “arrogant” derrière les barreaux
En détention provisoire à la Maison d’arrêt de Seysses depuis plus de six mois, Cédric Jubillar n’aurait pas très bonne réputation derrière les barreaux.
À l’isolement dans une cellule de 9 mètres carrés, il se montrerait, selon le personnel de la prison, "arrogant", voire "insultant".
Dans un courrier adressé à Sévérine, sa compagne, lui-même se plaignait de se "prendre la tête avec les surveillants". Avant de poursuivre : "ils ont un problème de virilité. Je les emmerde ces petites fiottes. J’espère qu’ils liront mes lettres pour qu’on puisse en discuter (hahahaha)".
Des confidences inventées de toutes pièces ?
Cédric Jubillar est un suspect qui n’en finit pas de faire parler de lui. Récemment, ce sont les confidences qu’il aurait faites à un certain Marco, ancien compagnon de cellule, qui ont défrayé la chronique et donné une tout autre tournure à l’affaire.
Ce Corse, libéré à l’automne, a raconté aux enquêteurs avoir reçu, dans l'intimité de leur cellule, des confidences glaçantes de Cédric Jubillar. Le peintre plaquiste lui aurait avoué avoir enterré le corps de Delphine dans une ferme "qui a déjà brûlé", à un niveau "peu profond". Selon Marco, Cédric redoutait l’arrivée de l’hiver, et le risque que "la dépouille puisse réapparaître au gré des aléas climatiques". C’est également cet ancien co-détenu qui a poussé les enquêteurs à soupçonner Séverine. Car Cédric lui aurait assuré avoir emmené sa nouvelle compagne sur les lieux, afin de lui "prouver son amour".
Ces confidences rapportées par Marco, Cédric en a parlé à Séverine dans plusieurs lettres, relues par l’administration pénitentiaire. Il explique dans ces courriers "avoir raconté n’importe qui à n’importe qui". "Marco fait partie des personnes qui m’ont b… [...] avec de faux témoignages voilà pourquoi tu as été en garde à vue. On ne peut avoir confiance en personne […]", ajoute le trentenaire.
Une relation qui attire tous les soupçons
Dans cette affaire, la relation entre Cédric Jubillar et Séverine L est au cœur de tous les soupçons depuis plusieurs mois.
Le 15 avril 2021, Cédric Jubillar et Séverine L., se rencontrent lors d’une battue organisée pour retrouver Delphine. Séverine est la mère d’un copain de Cédric. Ils décident de se revoir, et entament rapidement une histoire d’amour passionnelle. Une histoire que Cédric aurait tenté par tous les moyens de dissimuler aux yeux du public.
Séverine est alors en rémission d’un cancer. Pour elle, Cédric est l'homme idéal, "une personne adorable, le meilleur de tous les hommes que j'ai rencontrés dans ma vie", confiera t-elle à Femme Actuelle. Durant des mois, elle va s’appliquer à défendre corps et âme son nouveau compagnon, auprès de ses proches et des médias.
Mais depuis sa garde à vue pour recel de cadavre en décembre dernier, la mère de famille aurait pris ses distances avec le détenu. Début janvier, s’exprimant au micro d’une radio locale, Séverine L. déclarait même ne plus être "sûre à 100% de son innocence", tout en ajoutant "je le soutiens, je ne vais pas lui lâcher la main maintenant."
Quelle est la suite ?
Cédric Jubillar doit être à nouveau entendu par les juges le 11 février prochain. Son interrogatoire devrait notamment porter sur les fameuses confidences faites au Corse et sans doute sur sa relation avec Séverine L.
Depuis la mi-janvier, les fouilles ont repris à Cagnac-les-Mines, et notamment aux abords de cette fameuse “ferme” brûlée, pour tenter de retrouver le corps de l'infirmière. Mais sans succès pour l’instant. Les recherches devraient se poursuivre jusqu'au 17 février.