De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A la suite de la disparition de Delphine Jubillar, en décembre 2020, son mari a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire en juin 2021, à la prison de Seysses (Haute-Garonne). Dans le cadre de l'enquête, les juges d'instruction avaient alors ordonné une expertise psychologique de Cédric Jubillar. Au fil des séances, ce dernier se serait laissé aller à quelques confidences troublantes, comme l'ont rapporté nos confrères du Parisien.
Dans le rapport du psychologue, daté du 30 juin dernier et que nos confrères ont pu consulter, Cédric Jubillar est présenté comme quelqu'un qui "bétonne son discours, ne laisse pas prise à la surprise et donne une face de petit garçon qui peut susciter de la compassion". Selon l'expert, il ne présente aucun trouble de la personnalité ou de nature psychiatrique.
Une enquête truquée
Interrogé sur les raisons de son placement en détention, Cédric Jubillar a expliqué avoir été surpris, notamment par le fait que cela est intervenu six mois après la disparition de sa femme. Selon lui, magistrats et enquêteurs ne sauraient pas où chercher et seraient même allés jusqu'à truquer les investigations en maquillant des preuves.
Face à son psychologue, le Tarnais de 34 ans aurait ensuite tenté d'inverser les rôles en se faisant passer pour une victime. "J’ai trop souffert de la prison et de ce qui va avec : l’image dégradée de moi, mon nom taché à vie. Je sais très bien que je ne retrouverai jamais du travail", a-t-il déploré.
Lorsque l'expert lui demande alors ce qui pourrait l'innocenter, Cédric Jubillar évoque d'abord le fait que Delphine revienne, avant d'envisager quelques semaines plus tard que les enquêteurs retrouvent son corps. Cela permettrait de découvrir d'autres traces ADN que les siennes, ce qui le blanchirait définitivement.
"Elle m’aurait pris pour un con"
Au cours d'une autre séance, alors que le psychologue tente de le définir, l’artisan peintre plaquiste a reconnu être "toujours arrogant, tonique, dans la repartie, c’est ma manière d’être". Il a aussi admis être souvent violent verbalement, tout comme sa femme l'avait été envers lui avant sa disparition. "À partir de septembre 2020, elle m’insultait : connard, merde, cassos, drogué…"
Selon lui, ce comportement serait dû au fait que sa femme "avait un amant depuis ce moment-là" et qu'une séparation difficile s'annonçait. "Je n’aurais pas accepté un divorce à l’amiable parce qu’elle m’aurait pris pour un con", a-t-il déclaré, précisant, par ailleurs, que celle-ci ne lui aurait jamais avoué son adultère de peur d'y perdre financièrement dans la vente de la maison familiale.
Décrivant sa femme comme une "mère rejetante (sic) et pas présente" pour leur fille, Cédric Jubillard semblerait toujours animé, un an et demi après sa disparition, par une certaine hostilité à l'égard de Delphine. Enfin, se décrivant lors d'une introspection finale comme quelqu'un de borné, minutieux dans le travail, ponctuel, sympathique ou encore jovial, il justifierait le fait que certains le voient comme un "connard" et un "asocial" en raison de sa trop grande franchise.