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La 38e cérémonie des Césars, qui récompensent dans diverses catégories les professionnels du cinéma, s'est déroulé au théâtre du Chatelet, a fait un triomphe à la Palme d'Or de Cannes, le film Amour.

© AFPLes Américains ont les Oscars, nous avons Césars, pas de jaloux. Cette 38e édition, une fois n'est pas coutume, était placée sous le signe de la comédie. Jamel Debbouze président, c'est Antoine De Caunes qui s'est une nouvelle fois endossé le rôle de maître de cérémonie. Une tâche remplie avec son humour particulier, qui a visiblement un peu dérouté le solennel Kevin Costner, venu pour recevoir un César d'honneur récompensant l'ensemble de sa carrière.

Parmi les films nominés, c'est Amour, de Michael Haneke, qui l'a emporté. Avec cinq Césars dont ceux des meilleurs interprètes masculin et féminin pour Jean-Louis Trintignant et Emanuelle Riva, celui du meilleur film et du meilleur réalisateur, le film de l'Autrichien est incontestablement le grand gagnant de la soirée.

Autre film distingué lors de cette édition : De rouille et d'os, de Jacques Audiard, neuf fois nommé. Le long-métrage rafle quatre Césars : meilleure adaptation, meilleure musique originale, meilleur espoir masculin pour Matthias Schoenaerts et meilleur montage. Les trois Césars pour Les adieux à la reine de Benoît Jacquot, ont avant tout récompensé la très belle mise en scène du film (décors, costumes, photo).

L'académie a également tenu à mettre à l'honneur l'excellent casting du film Le prénom de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière. Deux de ses interprètes ont emporté les Césars du meilleur second rôle : masculin pour Guillaume de Tonquédec et féminin pour Valérie Benguigui. Enfin, pour son premier rôle au cinéma, après deux Victoires de la Musique, la rockeuse Izia Higelin a reçu le César du meilleur espoir féminin pour Mauvaise fille de Patrick Mille. Prélude à son triomphe aux Oscars, Argo, de Ben Affleck, a de son côté remporté le César du meilleur film étranger.