
Dans la nuit du 25 ou 26 octobre prochain, il faudra reculer nos montres d’une heure. Notre rythme circadien et notre horloge biologique peuvent en être chamboulés. Comment retrouver facilement votre équilibre...
C'est une affaire qui a été dévoilée en janvier 2024 par la cellule Investigation de Radio France et le journal Le Monde. On apprenait alors que de nombreuses eaux en bouteilles, vendues sous l'étiquette "minérale naturelle" ou "de source" avaient subi des traitements de purification (semblables à notre eau du robinet). Parmi les eaux concernées, celle du groupe Nestlé, regroupant, entre autres, les marques Perrier, Hépar, Contrex ou encore Vittel. Découvrez toutes les marques concernées par cette fraude.
Pire encore, L'État lui-même, au courant de cette entorse aux règles, "avait autorisé Nestlé à conserver certains filtres interdits, qui, de plus, n'apportent pas de garanties de sécurité alimentaire aux consommateurs". Des filtres qui sont encore utilisés à l'heure actuelle, selon Marie Dupin, journaliste pour la cellule d'investigation de Radio France. En tant que consommateurs, vous avez votre mot à dire.
Vous avez la possibilité, en tant que consommateur, de défendre vos droits. C'est ce qu'indique Guillaume Gouachon, avocat associé chez Gouache avocat, chargé du droit de la consommation, auprès de Capital. Dans un premier temps, il est recommandé de se diriger vers des associations de consommateurs, comme la CLCV (qui a elle-même déposé plainte contre X l'an passé "pour tromperie et pratique commerciale trompeuse").
C'est ensuite au parquet d'estimer si un juge d'instruction doit être saisi. "Vous pouvez déposer plainte seul et en direct devant le procureur de la République" bien que "porter sa voix de manière collective pour ne pas porter seul le poids et les coûts du procès" est vivement recommandé par M. Gouachon.
Pour cela, il faudra vous munir de preuves tangibles afin de prouver que vous avez été victime de l'infraction pénale de façon régulière. "Dans ce cadre, le consommateur a tout intérêt à conserver avec lui les éléments de justification de son préjudice, donc les preuves d'achats et tickets de caisse concernés" confirme l'avocat. L'objectif : déterminer ensuite "le préjudice réparable".
L'enquête se poursuit. Au début du mois de février 2025, des sénateurs ont notamment auditionné le préfet du Gard, Jérôme Bonnet et le directeur de l'agence régionale de santé Occitanie, Didier Jaffre. Dans ce département se trouve l'un des sites de Perrier, concerné par l'affaire. La finalité est d'enquêter sur "les pratiques des industriels de l'eau en bouteille et les responsabilités des pouvoirs publics dans les défaillances du contrôle de leurs activités et la gestion des risques économiques, patrimoniaux, fiscaux, écologiques et sanitaires associés" peut-on lire auprès de France Bleu.
Un travail conséquent, qui devrait se poursuivre pendant encore de nombreux mois. D'autant plus qu'à ce jour, il ne semble pas que l'entreprise ait revu ses procédés de traitement de l'eau... Vous pouvez donc encore conserver les tickets de l'eau que vous achetez aujourd'hui.