Supermarchés : pourquoi le prix des œufs va augmenter dès 2022 IllustrationIstock
La décision de la France de renoncer au broyage et au gazage des poussins mâles en 2022 aura, selon le Comité national pour la promotion des œufs en France, "forcément" une incidence sur les prix. Explications.

Le 1er janvier 2022 signera la fin du broyage des poussins en France. D’après Philippe Juven, président du Comité national pour la promotion des œufs en France (CNPO), cette décision de renoncer au broyage et au gazage des poussins mâles dans quelques mois aura des répercussions sur le prix des œufs. Il sera "forcément plus cher", a-t-il assuré au micro de franceinfo ce dimanche 18 juillet.

Afin de ne "pas créer des distorsions de concurrence" entre les pays de l’Europe, il appelle à une "décision européenne". Le ministre de l'Agriculture français ainsi que son homologue allemand, vont ainsi tenter de convaincre les autres pays européens d'instaurer la même réglementation.

Prix des œufs : "Une organisation complètement différente et des investissements très lourds"

Les éleveurs "vont devoir mettre en place une organisation complètement différente pour pouvoir ovosexer, c'est-à-dire déterminer le sexe dans l'œuf et ne pas laisser éclore les mâles, mais seulement les femelles. Ce sont des investissements très lourds déjà pour que cette méthode puisse se mettre en place. Lorsque les éleveurs vont acheter un poussin, il va y avoir un coût qui est très important", prévient Philippe Juven.

"Selon les études qu'on a pu faire à ce jour, il est de l'ordre de 64 millions d'euros par an. Pour nous, c'est une vraie question parce qu'il va falloir l'intégrer dans le prix de l'œuf", ajoute-t-il. Raison pour laquelle "le prix sera forcément plus cher", alerte-t-il.

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Et de rassurer : "On va faire en sorte que cela le soit le moins cher possible (....). À terme, je pense qu'il y aura aussi des secteurs de l’ovoproduit qui sont très concurrentiels pour lesquels il faudra qu'on trouve des solutions. Pour nous, une des solutions, et on l'a dit au ministre, c'est qu’il ne faut pas que l'on reste sur une décision franco-française."