Pourquoi le programme "éco" du lave-linge a ses limites ?IllustrationIstock
Mettre en marche le programme "éco" de sa machine à laver trop souvent n'est pas une bonne idée. S'il est utile pour alléger la facture énergétique et bon pour l'environnement, il ne l'est pas vraiment pour le linge sale que l'on lui confie. Explications.
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Sans avoir lu le mode d'emploi de sa machine à laver de A à Z, il peut être difficile de comprendre à quoi correspondent tous les programmes qu'il propose. Même si tout est fait aujourd'hui pour simplifier la vie de l'utilisateur, notamment quand l'appareil permet de sélectionner le type de tissu, le repassage facile, l'essorage rapide entre autres options, des mentions comme "lavage express 15 minutes " ou "éco", bien qu'explicites, peuvent laisser sceptique sur le résultat final et sont totalement opposées.

Le mode "éco" correspond bien à son diminutif

Revenons-en au programme qui nous intéresse, le mode "éco". Comme son nom l'indique, ce diminutif signifie bien qu'il fait réaliser des économies d'électricité. Comme l'indique TF1 INFO, il rallonge le cycle de lavage, généralement de 30 minutes à 1h30. Et pourtant, il permet d'économiser de l'électricité. Mais comment ?

Le principe est très simple, rapporte le site web de la première chaîne : 75% de l'énergie sert à faire monter progressivement l'eau en température, jusqu'à 40°C le plus souvent, plus lentement qu'un cycle de lavage classique (mais certains lave-linge ont par exemple un programme "éco" 60°C).

Comme évoqué plus haut, c'est tout le contraire d'un programme "express" qui utilise beaucoup d'énergie pour chauffer l'eau et laver le linge rapidement.

Attention, l'étiquette énergie, justement, des lave-linge, a changé depuis 2021. Les classes A+, A++ et A+++, B, C ou D n'existent plus. Ils sont désormais notés de A pour les plus économes, à G pour les plus gourmands en électricité

Un programme écoresponsable et anti-obsolescence

L'Ademe (Agence pour la transition écologique), rapporte TF1 INFO, a calculé qu'une machine à laver  consommait en moyenne 101 kWh par an, pour 198 cycles réalisés. Pour un coût d'utilisation total d'un peu plus de 25 euros annuels avec l'option de base d'Enedis, hors abonnement.

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La facture peut être réduite si l'on utilise que le programme "éco" : toujours d'après l'Ademe, il consomme deux fois moins d’énergie qu’un programme à 60°C et trois fois moins qu’un programme à 90°C, tout en adaptant la quantité d'eau utilisée, pour les modèles les plus évolués, en fonction du poids du linge placé dans le tambour. Tout ceci combiné fait qu'il contribue à réduire les émissions de CO 2.

Autre avantage, en réduisant les cycles de lavage, l'appareil est moins sollicité, ce qui augmente sa durée de vie et permet de lutter contre l'obsolescence programmée.

Respect de l'environnement, mais pas du linge sale

Le programme "éco" est aussi moins agressif pour le linge, qui dure du coup plus longtemps. Mais c'est également le cas pour les taches. C'est là qu'est le hic. 

Il est tout simplement inefficace lorsqu'il s'agit d'éliminer des taches difficiles et les bactéries présentes sur les vêtements, les draps, les torchons et serviettes...  C'est l'équivalent du mode "délicat", en somme. Le mode "éco" n'utilise pas assez d'eau chaude pour nettoyer en profondeur.

Enfin, nous apprend TF1 INFO, le fait de consommer moins d'eau peut favoriser les dépôts dans le tambour et sur ses joints si le mode "éco" tourne trop souvent, pouvant provoquer mauvaises odeurs et apparitions de bactéries.