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L'Association nationale des fréquences (ANFR) a sommé le fabricant de mettre à jour son logiciel afin de revenir dans les limites de débits d'absorption spécifique (DAS) réglementaires.
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Attention à ce téléphone. Le Doro 8100 Plus, un modèle destiné aux seniors et commercialisé par une société suédoise, a fait l’objet d’une mise en garde par l’Agence nationale des fréquences (ANFR). En cause: un niveau de débits d’absorption spécifique (DAS) supérieur aux normes réglementaires. ”Le DAS permet de quantifier l’énergie transportée par les ondes électromagnétiques et absorbée par le corps humain”, précise l’institution dans un communiqué du 6 décembre 2024.

La limite légale, de 4 W/kg, a été dépassée, selon l’ANFR. En conséquence, cette dernière a mis l’entreprise en demeure de réaliser une mise à jour de son logiciel afin de se mettre en conformité avec la législation. Ce qu’elle a fait. “La société Doro a pris la décision de réduire la puissance de ses terminaux déjà commercialisés via une mise à jour logicielle”, indique ainsi l’organisme public français. Si vous ou l’un de vos proches est concerné, il faudra s’assurer que cette mise à jour a été effectuée en connectant l’équipement à un réseau de données (mobile ou Wifi). 

Cancérigènes, les ondes, vraiment ? 

Cette précaution vise à limiter les risques éventuels pour la santé humaine. Risques, il convient de le signaler, qui, pour l’heure, ne font l’objet d’aucune preuve scientifique. Au contraire, ce sont plutôt des études contradictoires qui paraissent à ce propos.

 Une vaste revue de l’état de la recherche, menée par une équipe pluridisciplinaire et parue dans le numéro de septembre de la revue Environment International se veut plutôt rassurante. D’après ces conclusions qui reposent sur l’analyse de plus de 5000 travaux d’analyse, il n’existe pas de preuve scientifique que les ondes radio émises par les téléphones mobiles provoquent des cancers. 

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Une crainte populaire

Même analyse du côté de l’Arcep concernant l’exposition aux champs électromagnétiques. Toutefois, note cette dernière : 

“les enquêtes d’opinion montrent que les préoccupations que peut nourrir la population au sujet de certaines applications radiofréquences semblent réelles et se renforcent, en dépit d’un fort engouement pour les technologies de télécommunication sans fil”.

Des associations actives

Bien que les effets des ondes émises par les appareils connectées restent incertains, des associations militent entre autres pour une meilleure transparence de la part des fabricants d’appareils électroniques, voire contre l'installation d'antennes 5G. Elles s’efforcent en outre de faire reconnaitre l’électrosensibilité comme une pathologie et mettent en garde contre l’exposition des personnes vulnérables, en particulier les enfants en bas âge et les seniors. 

Dans ce contexte, les autorités continuent d’encourager des pratiques prudentes : privilégier le mode mains libres, éviter les appels prolongés et limiter l’utilisation dans les zones à faible réseau, où les appareils émettent davantage.