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La Première ministre entend renationaliser EDF à 100%. L’opération, explique La Dépêche, vise à permettre à l’Etat une meilleure maîtrise de sa politique énergétique. Comme l’a souligné l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes, il s’agit aussi de préserver l’entreprise, assez largement mise à mal par le bouclier tarifaire, que Jean Castex a décidé de brandir dès l’automne 2021. “Les comptes de l’entreprise ont été considérablement dégradés par le bouclier tarifaire de Jean Castex et les mesures anti-inflation de façon générale”, assure-t-il pour Planet, évoquant dans le cas contraire un potentiel risque de faillite.
Pour autant, ce n’est pas parce que l’Etat récupère l’intégralité du capital de l’entreprise que les Françaises et les Français n’auront pas à payer. Au contraire, indique BFMTV sur son site d’informations. D’après la Commission de régulation de l’énergie (CRE), il va falloir composer avec des “prix à termes de l’électricité” particulièrement élevés pour les livraisons en France, durant l’hiver 2022-2023. La situation est particulière. Tant et si bien que l’organisme a décidé d’interroger certains des plus importants acteurs du marché français, dans l’idée de faire la lumière sur cet état de fait.
Électricité : à quoi faut-il s’attendre pour cet hiver ?
L’hiver s’annonce particulièrement difficile, à en croire le dernier rapport de la Commission de régulation de l’énergie. Le problème relève de facteurs conjoncturels, d’une part, mais aussi de soucis d’ordre structurel. Pour autant, force est de constater que la France compte parmi les nations les plus touchées par la hausse des prix.
La situation Allemande, qui bénéficie d’un meilleur approvisionnement en gaz, l’illustre bien. Cette dernière devrait payer son électricité moins cher que l’Hexagone. Les tarifs du gaz, en hausse, affectent d’ailleurs par ricochet ceux de l’électricité.
Electricité : de quel type de hausse de prix parle-t-on, au juste ?
En l’espace de quelques semaines, explique BFMTV, les prix ont pratiquement doublé. Au quatrième trimestre de 2022, l’électricité pour livraison était commercialisée plus de 800 euros par MégaWatt/Heure. Pendant la première quinzaine de juin, les prix étaient considérablement moins élevés (et pourtant déjà au dessus des moyennes usuelles) : ils s'élevaient à “seulement” 500 euros le MégaWatt/Heure pour livraison.
Une pareille flambée des prix s’explique de plusieurs façon mais il faut d’abord préciser qu’aux yeux de la CRE, les hausses n’obéissent plus à aucune logique traditionnelle. Elles “reflètent soit des anticipations de forte pénurie, soit une prime de risque élevée sur le marché de l’électricité français, et vraisemblablement la conjonction des deux”.
Il faut aussi rappeler la crainte d’un arrêt des livraisons de gaz russe ainsi que l’arrêt de certains réacteurs nucléaires de l’Hexagone.
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Energie : le bouclier tarifaire pourra-t-il être maintenu contre vents et marées ?
En l’état actuel des choses, les Françaises et les Français sont préservés contre de telles hausses de prix. C’est tout l’objet du bouclier tarifaire de Jean Castex. Pourtant, rappelle Philippe Crevel dans nos colonnes, viendra un moment où il faudra de nouveau payer.
“Pour l’heure, c’est l’Etat qui prend en charge pour les Françaises et les Français la hausse des prix. Un jour ou l’autre, ce ne sera plus possible de subventionner un tel service”, estime le spécialiste, non sans rappeler qu’un tel dispositif reporte les dépenses plus qu’il ne les efface. “Il faudra forcément, à terme, penser à l’équilibre financier d’EDF.. Ce qui nécessite mécaniquement de revenir à des prix en phase avec la réalité économique et financière de l’entreprise comme du marché”, assène-t-il encore.