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Cette année, les abeilles de France ont beaucoup moins butiné que les années précédentes. Résultat : la récolte se révèle beaucoup moins abondante : 12 000 tonnes en 2024, soit 40% de moins qu’en 2023. Ces chiffres, révélés début octobre par l’Union nationale de l’Apiculture, laisseraient présager une hausse des prix pour les consommateurs.
Mauvaise météo et compléments alimentaires pour les abeilles
En cause : des conditions météorologiques très défavorables au printemps avec une forte pluviométrie dans plusieurs régions, des gelées tardives et des températures plus basses que les normales de saison. Ce contexte n’a pas permis “aux abeilles de profiter des floraisons pour butiner nectar et pollen”, écrivent les apiculteurs dans un communiqué. De nombreux professionnels “ont même dû apporter à plusieurs reprises des compléments alimentaires, en plus du miel laissé aux abeilles pour leur alimentation, afin que les colonies ne meurent pas de faim”, ajoutent-ils.
Romarin, Thym et Bruyère
Ce sont en particulier les récoltes de miel de romarin, thym et bruyère blanche qui sont affectées. Dans la Creuse par exemple, les apiculteurs signalent avoir enregistré leur “pire récolte” en trente ans, signale France Bleu, certains d’entre eux n’obtenant que 500 kg de miel au lieu des 2,5 tonnes enregistrées habituellement.
En conséquence, il faudra s’attendre à des hausses de prix sur les pots de miel dans les prochains mois, prévient notamment 60 millions de consommateurs. Les prix actuels des miels produits en France avoisinent les 11 euros le pot. Une hausse limitée pourrait résulter de la baisse de production.
En effet, les Français consomment environ 45 000 tonnes de miel par an, mais sur cette masse, 35 000 sont importés, principalement de Chine (20% des tonnages importés), d’Espagne, d’Ukraine et d’Allemagne, selon l’organisme de statistique du ministère de l’Agriculture, FranceAgriMer.
Miels “non conformes”
La plupart des grands distributeurs importent donc des quantités massives d’un miel souvent produit dans des conditions qui ne respectent pas les réglementations européennes. “La qualité de ces miels importés est souvent sujette à caution, avec un pourcentage significatif de produits ne respectant pas les normes réglementaires. D’après le dernier rapport de la Commission européenne publié en mars 2023, près de la moitié des miels importés de pays tiers en Europe étaient non conformes (46 % des échantillons sur 320 lots de miels) , c’est-à-dire qu’ils présentaient des problèmes d’origines, d’appellation ou encore d’adultération (coupés avec des sirops de sucre).”, indique 60 millions de Consommateurs. Une concurrence jugée déloyale par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles qui l’avait dénoncé au mois de mai 2024.