Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Ils ne se seront guère fait attendre. Sitôt le réveillon de fin d'année passée, les malfrats se sont remis au travail : il s'agit, une fois de plus, de dépouiller les Françaises et les Français. En quelques jours seulement, ils ont multiplié les tentatives. L'une de ces nouvelles arnaques du début de l'année 2021 concerne potentiellement l'ensemble des utilisateurs de Windows 10, rapporte 20 minutes. Et c'est loin d'être la seule !
La plupart des utilisateurs auxquels se sont attaqués les escrocs signalent le même genre de problème : l'apparition du traditionnel écran bleu, souvent associé au bug technique de la machine. L'ordinateur, peut-on lire, est verrouillé en raison d'un virus, ainsi que d'un logiciel espion.
Dès lors, l'appareil indique qu'un nombre considérable de données sont en danger. C'est le cas de l'intégralité des fichiers présents sur l'ordinateur, mais aussi des éventuelles coordonnées bancaires enregistrées ainsi que des identifiants Facebook de l'utilisateur. Pour ne pas perdre tous ces précieux éléments, l'internaute est invité à appeler un numéro de téléphone supposé les renvoyer vers le support technique de Windows.
Problème ? Tout ceci n'est qu'une contrefaçon.
Arnaque 2021 : le faux écran bleu de Windows pourrait vous coûter cher
Le numéro qu'il faudrait soit disant appeler d'après le faux écran bleu ne renvoie évidemment pas vers le support technique de Windows. En vérité, c'est celui des arnaqueurs, qui se feront alors passer pour des dépanneurs de l'entreprise américaine. Ils annoncent alors à celles et ceux qui ont le malheur d'appeler qu'ils vont devoir prendre le contrôle de l'ordinateur et installent ensuite des logiciels inutiles, que les victimes devront cependant payer…
En cas de doute, pensez à consulter depuis votre smartphone - ou tout autre plateforme reliée à internet - si le numéro proposé est effectivement listé par Windows. S'il n'y est pas, vous subissez une tentative d'arnaque. Dans ce cas, redémarrez votre appareil, nettoyez votre navigateur web et désinstallez toutes les applications qui pourraient vous sembler suspectes…
Ces arnaques à l'amour qui tuent
Cette arnaque à l'écran bleu est peut-être l'une des premières de l'année 2021, mais elle est loin d'être la seule. Fin décembre, La Voix du Nord consacrait un article abonné (payant) à l'une des récentes tragédies survenues à Hazebrouck, dans le Nord (Hauts-de-France).
L'un des résidents de la commune vient de perdre la vie à cause d'une arnaque des plus insidieuses, dont le mode opératoire est connu et renseigné.
Jean, septuagénaire, a perdu environ 73 000 euros en l'espace de quelques mois seulement. Ruiné et isolé, il a mis fin à ses jours. Ses escrocs ont joué sur sa solitude : son épouse étant morte depuis dix ans et le retraité n'avait pas retrouvé l'amour depuis. C'est sur un site de rencontre qu'il a fait la connaissance de Kim, sa nouvelle flamme. Une femme blanche, qu'il a même pu voir sur Skype quand ils se sont appelés.
Pourtant, les proches du défunts pensent qu'il s'agit une fois encore d'une arnaque "à l'amour" ou "aux sentiments". Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Grande-Synthe. Avec comme premiers suspects les "brouteurs", des "arnaqueurs professionnels" de Côte d'Ivoire, spécialisés dans ce genre de montages. Soyez vigilants.
Arnaques 2021 : de quelles entreprises faut-il se méfier ?
Il ne faut pas croire que les arnaqueurs se cachent toujours parmi les rangs d'individus isolés ou esseulés. Certaines entreprises connues sont aussi à blâmer, rapporte BFMTV sur la base des informations de 60 Millions de Consommateurs. Le magazine, comme chaque année, a remis ses "cactus d'or" aux sociétés les plus problématiques de l'année 2020.
Le voyagiste Go Voyage-Opodo, parce qu'il a été incapable de rembourser un nombre considérable de ses clients après le début de la crise sanitaire, s'est attiré les foudres du mensuel. Cependant, certaines entreprises ont eu droit à des sanctions autrement plus sévères : c'est le cas d'ENI, fournisseur de gaz et d'électricité, qui a été condamné à payer 315 000 euros par la répression des fraudes pour des factures inexactes, des trop-perçus jamais remboursés en temps et heures ou des prélèvements indus…
Sans oublier, bien sûr, certains "fleurons" du web. Le site de cagnottes en ligne Leetchi est sous les feux de la rampe pour de bien mauvaises raisons. C'est également le cas de Facebook, plateforme utilisée par des escrocs pour vendre des soutiens-gorge sans armature, supposément capables de "minimiser les risques" de cancer du sein. Un mensonge éhonté, coûteux et dangereux...