FMI : le tour du monde de Christine Lagardeabacapress
La ministre de l'Économie et des Finances, Christine Lagarde, ne consacre que peu de temps à son poste pourtant exigeant. La raison ? Elle est en campagne officielle pour briguer le siège de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI. Retour sur une campagne pas comme les autres.
Sommaire

Rappel des faits

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1er novembre 2007 : Dominique Strauss-Kahn, candidat de l'Union européenne, obtient le poste de Directeur général du FMI, succédant à l'Espagnol Rodrigo Rato.

14 mai 2011 : Dominique Strauss-Kahn est arrêté à New York, accusé d'agression sexuelle sur une femme de chambre de l'hôtel Sofitel.

18 mai 2011: Dominique Strauss-Kahn démissionne de ses fonctions au FMI, dans une lettre envoyée à son conseil d'administration. John Lipsky, son adjoint, prend les rênes de l'organisation internationale par intérim.

Vidéo du jour

Photo: Christine Lagarde et Dominique Strauss-Kahn, alors Directeur général du FMI, le 16 juin 2010 à Paris

Calendrier de la campagne

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25 mai 2011: annoncée comme favorite à la succession de Dominique Strauss-Kahn, elle se porte officiellement candidate. Et entre alors en campagne.

10 juin 2011: dernier délai pour le dépôt des candidatures au poste de Directeur général du FMI.

30 juin 2011: le Conseil d'administration tranchera sur l'un des deux candidats. Il souhaite arriver à un consensus. Si ce n'est pas le cas, il y aura alors un vote des 187 États membres pour départager les deux noms. Les États-Unis, qui détiennent 17% des votes (contre 12% pour les pays émergents que sont la Chine, la Russie, l'Inde et le Brésil) n'a pas encore officiellement choisi son candidat.
 

Photo: Christine Lagarde annonce sa candidature à la tête du FMI le 25 mai dernier. Crédits: minefi

Déroulé du vote

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Le Conseil d'administration de l'institution internationale reçoit un par un les candidats retenus. Officiellement, selon le FMI, "bien que le conseil d'administration puisse choisir un directeur général par un vote à la majorité, son objectif est de sélectionner ce directeur général par consensus". En vérité, le nom souvent proposé par l'Union européenne est soumis au vote des membres du Fonds seulement une fois validé par les États-Unis. En échange, les Etats-Unis conservent implicitement le bénéfice de nommer des Américains à la tête de la Banque mondiale, et ce depuis 1946.
 

Candidats

Cette fois-ci, l'entente entre les deux puissances américaines et européennes semble être mis à mal. En effet depuis quelques années les pays émergents (Chine, Inde, Brésil) pointent du doigt ces arrangements, arguant de l'importance désormais indiscutable des économies grimpantes.

Outre Christine Lagarde, trois candidats ont fait parler d'eux:


Agustin Carstens
: directeur de la Banque centrale du Mexique. A comme principal atout de représenter des pays émergents. Pourtant, le Brésil ne s'est pas encore prononcé en sa faveur, le trouvant trop proche des États-Unis - contrairement aux petits états d'Amérique latine. Ni l'Argentine ni le Chili n'ont encore jeté leur dévolu. Les Etats-Unis ont déclaré de lui qu'il était un "candidat hautement compétent", malgré un soutien marqué à la candidate Française lors du G8.


Grigory Marchenko
: comme Agustin Carstens, il est directeur de la Banque centrale du Kazakhstan. Parachuté en premier lieu par Moscou, les Russes l'ont ensuite lâché lors du G8 à Deauville où ils se sont finalement rangés derrière Christine Lagarde. Il a renoncé à sa candidature le vendredi 10 juin, dernier délai pour la soumettre au Conseil d'administration.


Stanley Fischer
: le gouverneur de la Banque d'Israël a défrayé la chronique le 12 mai, en annonçant sa candidature après la date limite. Considéré par tous comme un redoutable candidat, l'Américain ayant pris la double-nationalité israélienne en 2005 a finalement été écarté de la course en raison de son âge. Il a 67 ans et l'âge limite est fixé à 65 ans.

Photo: Si elle était élue, Christine Lagarde serait la première femme à accéder à cette fonction. Ici après la visite d'un Monoprix, le 19 mai dernier.

Brésil

© abacapressLa campagne de la ministre de l'Économie et des Finances est financée en intégralité par la France. "La France est attachée à un financement public de manière à ce que des candidats autres que des personnalités fortunées puissent se présenter à ces postes" a-t-on déclaré dans son entourage.

Photo: le 6 juin, Christine Lagarde commence son tour du monde par le Brésil. Ici avec Guido Mantega, ministre des Finances. Crédits: minefi

Inde

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Photo: le 7 juin, la ministre de l'Économie et des Finances est reçue par le Président Indien Montek Singh Ahluwalia, à Delhi. Crédits: minefi

Chine

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Photo: le 8 juin, elle donne une conférence de presse à Pékin, en Chine. Elle continue sa tournée des pays émergents pour leur prouver sa vision plus globale du FMI, et ainsi d'augmenter le pouvoir de décision de ces nouvelles économies géantes.





Portugal

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Photo: le 10 juin, Christine Lagarde est à Lisbonne pour assister à une conférence de la Banque de développement des pays africains.









Arabie Saoudite

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Photo: le 11 juin, à Riyad, elle rencontre Ibrahim Al Assaf, ministre des Finances, et Mohamad Al Jasser, gouverneur de l'Agence monétaire d'Arabie Saoudite








Egypte

Photo: le 12 juin, en discussion avec Samir Radwan, ministre des Finances. Elle obtient le soutien de l'Egypte à son départ.

Source : AFP