Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Grâce au confinement, les accidents de la route ont chuté de 20%. Certaines compagnies d'assurance françaises ont ainsi pu économiser 2 milliards d'euros, selon les estimations de l’UFC-Que Choisir, qui exige la restitution du trop-perçu aux assurés. Or, 10 des 12 principales assurances auto françaises vont bondir de 1,5 à 2% en 2021. Seules deux compagnies ont en effet gelé leurs tarifs. Pourquoi ?
Assurances auto : les hausses de tarifs sont-elles légitimes ?
Si 70% des cotisations de l’assurance auto servent à l’indemnisation des accidents, et auraient donc dû entrainer une baisse, d’après le porte-parole de l'Automobile Club Yves Carra, ces hausses sont fondées. "Quand on répare une voiture aujourd'hui, ça coûte de plus en plus cher parce que c'est bourré d'électronique et que le prix des pièces détachées augmente", explique-t-il au micro d’Europe 1. "Donc même avec moins d'accidents, peut-être qu'elles dépensent autant."
Et d’ajouter : "On espère que les assurances font bien leur travail vis-à-vis de ces entreprises qu'il faut rembourser. Dans cette idée, peut-être que l'on donne un peu moins pour les automobilistes, mais un peu plus pour les professionnels."
S’il reste possible de faire jouer la concurrence ou de changer de contrat pour obtenir une ristourne de leur tarif d'assurance auto, l’association de consommateurs précise que cette réduction est un droit des assurés. "Le code des assurances est très clair : dès lors que les consommateurs font face à une diminution du niveau de leurs risques au cours de leur contrat, ils peuvent avoir droit à une diminution du montant de leurs primes" détaille Matthieu Robin, membre de l'association.
Un courrier-type a été édité en ce sens pour les particuliers. Un appel au gouvernement a également été lancé pour rendre obligatoire la rétrocession du trop-perçu.