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Hausse - contestée et finalement revue à la baisse - de la CSG, gel des pensions… C'est peu de dire que les retraités ont été mis à contribution au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron. Certes, le chef de l'Etat n'avait pas fait de secret de son intention de solliciter les anciens actifs. "L'effort demandé au retraité n'est pas négligeable. Le gouvernement mène un rééquilibrage des solidarités intergénérationnelles intrinsèquement défavorable aux retraités. Forcément l'impression d'être la vache à lait du gouvernement est compréhensible, mais il faut savoir raison garder", expliquait déjà l'économiste Philippe Crevel dans nos colonnes, en août 2018. Et lui de rappeler que les Françaises et les Français à avoir mis un terme à leur activité professionnelle étaient les plus à même d'encaisser ce genre de coups durs financiers, ainsi que le signale aussi la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES).
Un rapport qui va inquiéter les retraités français ?
Pourtant, comme l'indiquait déjà le président du Cercle de l'Epargne, "le chemin de croix pourrait encore durer" pour les retraités. C'est aussi l'avis, semble-t-il, du magazine spécialisé Capital, qui se base sur les informations dévoilées par Le Monde. Ce dernier rappelle en effet qu'il faudra bientôt financer la perte d'autonomie qui menace tout ou partie des Françaises et des Français. C'est dans cet objectif que l'ancien directeur de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a remis un rapport - demandé par l'exécutif - au gouvernement. Il porte sur toutes les modalités de financements actuellement envisagées… Et s'avère assez explosif. Assez pour déplaire à l'essentiel des retraités de l'Hexagone.
Et pour cause ! Ils figurent, une fois encore, parmi les contribuables qui pourraient être les plus ponctionnés. Le ministère de la Santé a d'ailleurs d'ores et déjà fait savoir "qu'un certain nombre de recommandations sera mis en oeuvre dès le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021".
Quelles sont les pistes de financement qui pourraient concerner les retraités ?
En tout et pour tout, l'Etat doit dorénavant trouver quelques 6 milliards d'euros par an à compter de 2024. Dès 2030, les sommes nécessaires grimpent jusqu'à 9 milliards d'euros annuels. Par conséquent, l'exécutif a décidé de réorienter 0,15 point de Contribution sociale généralisée (CSG), qui, à partir de 2024, seront attribués aux financement de la dépendance.
Le rapport souligne aussi la possibilité de réduire de moitié le plafond de l'abattement de 10%, dont bénéficient les retraités quand ils doivent payer la CSG. Concrètement, cela signifierait augmenter les taux qu'il leur faut payer en les alignant doucement mais sûrement sur ceux dont s'acquittent les actifs.
Sans oublier, bien sûr, la potentielle mobilisation du Fonds de réserve pour les retraites, nécessaire à hauteur de 420 millions d'euros par an selon ce même rapport.
Le droits de succession sera-t-il modifié ?
Ce n'est pas tout ! Le rapport remis à l'exécutif prévoit aussi une importante réforme des droits de succession, visant à augmenter le barème de taxation dont dépendent certains héritages.Tous ceux dont la part taxables est comprise entre 284 128 et 552 324 euros seraient théoriquement concernés. Les héritiers devraient alors payer 25% de taxe plutôt que 20% actuellement. Si le rapport est suivi à la lettre, ces modifications devraient entrer en vigueur dès 2021.