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Après une année 2015 plutôt morose en termes de croissance (- 4,7 %), la richesse financière brute des ménages (comprenez : ces actifs qui incluent des liquidités, des dépôts, l’épargne retraite, des actions mais pas l’immobilier) a enregistré l’an passé une augmentation de l’ordre de 7,1 %. Un nouveau record qui s’élève à près de 170 000 milliards d'euros. Tel est, en substance, ce qui ressort de la dernière édition de l'Allianz Global Wealth Report dévoilé mercredi 27 septembre portant sur l’année précédente. "2016 était politiquement une année extrêmement turbulente, mais le développement de l'argent privé n'a pas souffert", indiquent les auteurs du rapport précisant, dans le même temps, que "ce bon développement est principalement dû au rallye de fin d'année sur les marchés boursiers, en particulier dans les pays industrialisés".
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Qui arrive en tête ?
Pour une fois, les Etats-Unis ont détrôné la Suisse. En 2016, le pays de l'Oncle Sam a recensé 177 210 euros d'actifs financiers nets par tête contre 175 720 euros en Suisse. Du côté des pays scandinaves et de l’Asie, le Japon, la Suède et Taïwan trustent la suite du classement affichant respectivement des actifs financiers nets par personne de 96 890 euros (pour le Japon), de 95 050 (pour la Suède) et de 92 360 euros (pour Taïwan). Seul pays de l’Union Européenne à figurer dans le top 10 ? Les Pays-Bas avec 87 980 euros d’actifs financiers en 2016.
La France toujours devant l’Allemagne
Certes, la France a perdu quelques places depuis le début des années 2000. Pour autant, elle demeure stable. Elle a même gagné du terrain par rapport à 2015 puisqu’en 2016, elle est parvenue à se hisser devant l’Italie et à atteindre la 15e place de ce classement avec une moyenne de 56 040 euros d'actifs financiers nets par tête. Elle continue, ainsi, à devancer l’Allemagne qui se maintient au 18e rang mondial avec 49 760 euros de patrimoine par habitant. Une conjoncture hexagonale plutôt favorable qui s’explique en partie par une augmentation des actifs financiers de 6,7 %. Soit une augmentation plus rapide que la croissance constatée en 2015 et au-dessus de la moyenne de la zone euro (+ 4,6 %). Il faut dire qu’en France comme en Allemagne, le profil des épargnants se révèle bien spécifique. Ils sont, en effet, les seuls à économiser une partie des revenus de leur travail pour augmenter leur patrimoine. Pour Ludovic Subran, directeur de la recherche économique au sein d’Allianz, pas de doute : "Dans de nombreux pays, c'est l'argent qui travaille pour les épargnants, alors qu'en France, les épargnants travaillent dur pour protéger leurs actifs contre les faibles taux d'intérêt". Et de conclure : "Sur les trois dernières années, les épargnants français ont placé près de 56 milliards d'euros provenant de leurs revenus professionnels (soit 840 euros par tête) au lieu de les consacrer à des dépenses de consommation".
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