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Que faire de votre animal de compagnie quand il meurt ? Si certains veulent enterrer la dépouille dans leur jardin, d’autres préfèrent le confier au vétérinaire. Mais tout n’est pas si simple, il y a des règles bien précises à respecter.
Beaucoup de maîtres endeuillés désirent enterrer leur animal près d’eux, souvent dans leur jardin ou dans un endroit qui leur est cher. Mais attention, on ne peut pas l’enterrer n’importe où, beaucoup de critères entrent en jeu. La Fondation 30 millions d’amis, explique à Planet.Fr : "Il faut que le niveau d’enfouissement soit de 1 mètre 20 minimum, à 35 mètres de toute habitation. Qu’il y ait de la chaux vive au dessus et qu’il n’y ai pas de cours d’eau qui passe. Les mairies peuvent également ajouter des règles particulières pour leur commune". Si l’animal pèse plus de 40 kg, ce qui est plutôt rare pour un chat ou un chien, la famille doit obligatoirement faire appel à un équarisseur.
Les maîtres peuvent aussi faire enterrer leur animal dans un cimetière animalier. Il y en a environ vingt en France. "Ces cimetières sont gérés par des sociétés privées et chacune impose ses tarifs et ses conditions", précise la fondation.
Néanmoins les enterrements se font de plus en plus rares. Les emplacements dans les cimetières sont coûteux et assez rares. Par ailleurs, "beaucoup de propriétaires ne veulent plus enterrer leur chat ou leur chien dans leur maison pour ne pas le quitter lors du déménagement", indique Catherine Mège, vétérinaire à la clinique Les grands crus de Dijon. Pour une solution moins coûteuse, la société d’incinération pour animaux de compagnie Incinéris propose depuis peu des cercueils en carton biodégradable. "Pour une valeur d’environ 10 euros, ce sont des boîtes dans lesquelles l’animal sera rendu à la famille. Un très bon compromis", estime cette vétérinaire comportementaliste.
L'incinération, une solution privilégiée ?
La plupart des familles préfèrent faire incinérer leur animal de compagnie. Mais là encore il faut connaître les règles. "Il existe deux types d’incinérations, précise la Fondation 30 millions d’amis. L’incinération appelée collective et l’incinération individuelle".
En ce qui concerne l’incinération collective, c’est le vétérinaire qui se charge du service de crémation et contacte les sociétés. Après l’incinération collective, les cendres sont confiées à un Centre d’Enfouissement Technique ou répandues sur des terres agricoles.
Pour l’incinération dite individuelle, plus coûteuse, une cérémonie est organisée à l’image d’une incinération humaine. Des sociétés proposent même de décongeler, laver et "mettre en beauté" l'animal pour qu'il soit plus présentable. À la fin de la cérémonie, les cendres sont intégralement restituées à la famille dans une urne.
Quel est le rôle du vétérinaire ?
Dans cette épreuve le vétérinaire a un rôle déterminant, qui va au-delà de l’aspect strictement médical. "Il règle les formalités, contacte les services d’incinération et accompagne la famille", précise la fondation de défense des animaux. "La mission du vétérinaire a une dimension médicale et psychologique. Il accompagne la famille dans sa prise de décision, dans les faits et après les faits", précise Catherine Mège.
"Certaines personnes nous sautent au coup, nous remercient", ajoute-t-elle.
Cette vétérinaire raconte que sa clinique dispose d’une pièce spécialisée, tranquille, dédiée aux personnes qui perdent leur animal afin qu’elles puissent venir parler avec les médecins. "L’accompagnement nécessite du temps, je m’organise pour être là, présente avec eux", poursuit-elle.
Le chat, le chien, des membres de la famille
Les chats et les chiens ont une place très importante dans le foyer. "L’animal de compagnie est considéré comme un membre de la famille", constate la Fondation 30 millions d’amis. Parfois certains maîtres souhaitent même se faire enterrer avec leur animal. La loi interdit d’intégrer un corps animal dans la tombe d’un humain. Néanmoins, elle n’interdit pas la présence d’objets. Certains demandent alors à ce que l’urne contenant les cendres de leur ancien compagnon y soit intégrée.
La Fondation a également lancé "A la mémoire de mon amis", une plateforme web où les maîtres en deuil peuvent s’exprimer, échanger, envoyer des photos.
Les décisions qui suivent l'animal sont encadrées par des règlementations mais dépendent avant tout de la sensibilité et des convictions de chacun. En période de deuil, le maître ne parvient parfois pas à trouver des solutions. Il est donc conseillé de les envisager à l’avance, même si ce n’est jamais très agréable…