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Un mois qu’Elisa Pilarski a été tuée. La jeune femme de 29 ans, qui était alors enceinte de six mois, a été retrouvée dans une forêt de l’Aisne le 16 novembre dernier, morte alors qu’elle promenait son chien Curtis. Selon l’autopsie réalisée, la mort de la victime a pour origine une "hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens", mais quels chiens ? C’est la question que se posent les enquêteurs et les proches d’Elisa Pilarski. Très vite, des prélèvements génétiques ont été réalisés sur 67 chiens, les cinq de la victime et les 62 animaux d’un équipage de chasse à courre, qui avait lieu au même moment.
Femme enceinte dévorée : de longues analyses
Ces prélèvements génétiques sont une des clés de l’affaire car ils doivent permettre d’identifier quels chiens ont mordu Elisa Pilarski et ont conduit à son décès. De nombreux ADN ont été retrouvés sur les lieux où le corps de la jeune femme a été retrouvé au mois de novembre. Le procureur de la République de Soissons indiquait au mois de novembre que "l’ampleur du nombre d’analyses et de rapprochements génétiques va différer de plusieurs jours la date de retour des résultats de ceux-ci". Les autorités évoquaient alors un laps de temps compris entre plusieurs jours et plusieurs semaines mais, un mois après le décès de la jeune femme, les résultats ne sont toujours pas connus et le mystère demeure.
S’ils avaient tenu à s’exprimer lors des premiers jours qui ont suivi le drame, les proches d’Elisa Pilarski préfèrent désormais garder le silence sur la mort de la jeune femme. Sa mère a choisi de s’exprimer auprès de nos confrères de L’Union et a donné des détails sur les résultats des analyses, qui se font toujours attendre. Elle a ainsi expliqué "qu’il faudrait attendre le mois de février pour que les résultats des analyses soient connus". Une précision qui repousse donc de plusieurs semaines l’attente des résultats, alors que de nombreuses personnes continuent de se poser des questions sur le drame. Pour la famille d’Elisa Pilarski, l’attente est encore plus difficile.
Femme enceinte dévorée : l’insoutenable attente des proches
Malgré les semaines qui passent, les proches d’Elisa Pilarski n’oublient pas. Une page en hommage à la jeune femme a été créée sur Facebook et certains font vivre sa mémoire en répondant aux questions des internautes, en donnant des nouvelles de son chien Curtis et en voulant organiser des marches blanches. Interrogée par Le Parisien à la fin du mois de novembre, la sœur de Christophe Ellul assurait : "On ne vit pas, on survit. On est hanté par 1000 questions que l’on retourne sans cesse, et auxquelles nous n’avons pas de réponse".
Elisa Pilarski a été enterrée le 30 novembre, dans le même cercueil que son fils Enzo, auquel elle s’apprêtait à donner la vie. Auprès du quotidien francilien, Christophe Ellul expliquait alors qu’il ne tenait que grâce à une seule envie, que "justice soit faite", pour sa compagne et leur enfant à naître. Depuis le début de l’enquête, il est persuadé que ce sont les chiens de la chasse à courre qui sont impliqués dans le décès de sa compagne. Les chasseurs disent, eux, le contraire.
Femme enceinte dévorée : quels chiens sont impliqués ?
Très vite après le drame, les soupçons se sont tournés vers la meute de la chasse à courre. Interrogé par L'Union, Christophe Ellul avait alors expliqué qu’il avait vu des animaux de l’équipage prêt du corps de sa compagne, au moment de sa découverte. Pourtant, selon les chasseurs, leurs chiens ne peuvent pas être impliqués dans la mort de la jeune femme. Les membres du Rallye de la passion, qui organisait ce jour-là la chasse à courre, et la société de vénerie ont très vite affirmé que les chiens ne présentaient ni traces de sang, ni morsures.
Peu de temps avant son décès, Elisa Pilarski avait indiqué sur Facebook avoir croisé un chien de type malinois, non tenu en laisse, qui "rôdait dans les environs". Au mois de novembre, le procureur de la République de Soissons indiquait que le propriétaire de l’animal n’avait toujours pas été identifié. Qui est-il ? La jeune femme expliquait également sur Facebook s’être disputée avec lui à ce sujet. S’est-il, depuis, présenté à la gendarmerie ?
Pour les chasseurs, Curtis, le chien de la victime, pourrait lui aussi être impliqué dans la mort d’Elisa Pilarski. Par exemple, il aurait pu se trouver encerclé par les chiens de la meute et se retourner contre sa maîtresse dans un réflexe pour se défendre. Une théorie à laquelle ne croit pas Christophe Ellul. Seuls les résultats des prélèvements génétiques permettront de savoir quels animaux sont réellement impliqués et d'enfin apporter une réponse à certaines questions.