Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Comment affronter l’indicible ? Le corps d’Elisa Pilarski, enceinte de six mois, a été retrouvé le 16 novembre dans une forêt de l’Aisne par son compagnon, Christophe. Selon le procureur de la République de Soissons, le décès de la jeune femme a "pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête". Depuis, ses proches sont dans l’attente de la vérité, liée en grande partie aux prélèvements génétiques effectués sur 67 chiens, dont les cinq de la victime. C’est à Rébénacq (Pyrénées-Atlantiques), que le compagnon d’Elisa Pilarski a trouvé refuge auprès de sa belle-famille. Là, que la mère de la victime tient une épicerie. Auprès du Parisien, elle explique ne pas pouvoir "faire autrement que d’être là" : "J’en ai besoin, pour ne pas penser à autre chose". Nathalie a appris le décès de sa fille unique dans la nuit du 16 au 17 novembre, quelques années seulement après le décès de son mari.
"On ne vit pas, on survit"
Les obsèques d’Elisa Pilarski seront célébrées le samedi 30 novembre dans l’après-midi. Deux semaines après son décès, ses proches ont encore de nombreuses questions restées sans réponse : "C’est le néant. On ne vit pas, on survit. On est hanté par 1000 questions que l’on retourne sans cesse, et auxquelles nous n’avons pas de réponses", explique au Parisien la sœur de Christophe. Pour apaiser la douleur, ils évoquent l’enfance d’Elisa, son amour pour les chevaux puis pour les chiens, affirmant que "Elisa sans les animaux, ça ne serait pas Elisa". La jeune femme avait développé une relation particulière avec Curtis, le chien qu’elle promenait en forêt le 16 novembre : "A la base, Curtis était à moi, mais rapidement Elisa et lui étaient devenus inséparables, à tel point que ce n’était presque plus le mien", explique son compagnon. Une passion des animaux qu’"elle a eu très tôt", ajoute au Parisien l’oncle maternel de la jeune femme, précisant : "Avec les animaux, elle était dans une véritable communication, peut-être encore plus qu’avec les humains".
Avec le décès d’Elisa, Christophe a perdu sa famille, celle qu’il s’apprêtait à fonder avec la naissance de leur fils Enzo, que portait sa compagne. "Il sera inhumé dans le même cercueil que sa maman. Qu’ils soient ensemble, s’il y a une vie après", confie-t-il au quotidien francilien. Poussé par la volonté que "justice soit faite", Christophe a prévu de continuer, seul, le projet qu’ils avaient imaginé à deux, de venir vivre dans le Béarn : "Ce terrain que l’on voulait pour nous et nos animaux, je m’y installerai. Je le ferai pour elle. Et cet endroit, je l’appellerai Elisa".