De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Meurtre d’Alexia Daval : Jonathann Daval risque la prison à perpétuité
Il apparaissait en larmes, juste après la découverte macabre du corps de son épouse Alexia, le 30 octobre 2017. Quelques mois plus tard, en janvier 2018, Jonathann Daval avoue finalement avoir tué sa femme, avant d’accuser son beau-frère du meurtre. En décembre 2018, il se ravise et finit par avouer une seconde fois, face à la mère de la victime.
Mis en examen depuis, l’informaticien a expliqué l’avoir tuée en l’étranglant, alors qu’il tentait de maîtriser une "crise de démence" de sa femme. Il encourt désormais la prison la prison à perpétuité, s'il est reconnu coupable et condamné.
Dans l'attente du procès, qui devrait se tenir d’ici la fin de l’année voire début 2020, Jonathann Daval est incarcéré à la maison d’arrêt de Dijon, rapporte France Bleu. Après un passage dans l’unité médico-psychologique de la prison, il est de retour dans une cellule plus classique.
Avant l'audience, plusieurs actes de procédures sont encore attendus, rappelle le Journal du Dimanche. Dans un futur proche, probablement en janvier, un nouveau magistrat doit auditionner à nouveau Jonathann Daval. En effet, en dépit des aveux de celui-ci, plusieurs zones d'ombre persistent. Il sera probablement interrogé sur la crémation partielle du corps de son épouse, puisque des éléments matériels permettent de l'incriminer, comme la bombe aérosol qui a été retrouvée au domicile du couple. Un capuchon, susceptible d'être celui de la bombe, ayant été retrouvé sous le bras de la victime. Le magistrat devrait également l'interroger sur les crises de démences qu'il attribue à Alexia Daval, mais dont personne d'autre n'a été témoin.
Autre sujet essentiel qui pourrait être abordé : la présence, dans l'organisme d'Alexia, de molécules suspectes qui aurait pu lui être administrées à son insu. "Ca ne nous permet pas de penser à une thèse d'empoisonnement, même si on a pas d'explication sur ce point", a reconnu le procureur de la République Etienne Manteaux. Enfin, l'autopsie entrant en contradiction avec la version de la dispute racontée par Jonathann Daval, il est probable qu'il soit questionné sur les "violences incontestables" subies par la victime, explique l'hebdomadaire. "Je pense qu'il y a pour Jonathann Daval des choses difficilement avouables", a souligné le procureur.
Meurtre d’Alexia Daval : une reconstitution et de nouvelles expertises psychologiques et psychiatriques avant le procès ?
D'ici au procès, Jonathann Daval devrait également se plier à une reconstitution des faits, qu'il avait initialement refusée comme le rappelle Planet. Celle-ci devrait avoir lieu dans la nuit du 27 au 28 octobre et pourrait éclairer les enquêteurs sur la façon dont le mis en examen aurait transporté la dépuille de la victime jusqu'à la forêt, seul. "Aucun élément dans le dossier ne laisse penser à l'intervention d'un tiers", affirme en effet le procureur de la République.
Enfin, l’homme de 34 ans, qui prétend que sa femme était sujette à des crises de démence, devra retourner devant des experts psychologues et psychiatres, pour réaliser une contre-analyse. Randall Schwerdorffer entend demander la nomination du Docteur Daniel Zagury, qui est notamment intervenu dans le procès du tueur en série Guy Georges, précise le Journal du Dimanche. Il a également rédigé un livre sur les conjoints meurtriers, intitulé La barbarie des hommes ordinaires (ed. de L'Observatoire).
Les précédentes analyses psychiatriques et psychologiques de Jonathann Daval évoquaient une "propension à la toute-puissance" et concluaient que l'informaticien pouvait être "dangereux sur le plan criminologique".
Le psychologue en charge de ces premières expertises s'est d'ailleurs exprimé dans les colonnes de L’Express. Il y fait mention d’une "personnalité un peu caméléon", et estimait de Jonathann Daval qu'il est "très complexe", qu'il "ne semble pas être ce qu’il parait". Enfin, il le décrivait comme quelqu’un de "déterminé et dominant", mais aussi de "colérique" voire "agressif", malgré un "aspect fragile", "dépendant" et "une allure de chien battu".