De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un nouveau rebondissement dans une affaire qui en a connu beaucoup. Jonathann Daval doit être jugé en 2020 pour le meurtre de son épouse Alexia Daval, qu’il est accusé d’avoir tuée dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à Gray-la-Ville, en Haute-Saône. Alors qu’il affirmait dans un premier temps que sa femme avait disparu lors d’un footing, Jonathann Daval avait fini par reconnaître avoir frappé et étranglé son épouse avant d’incendier partiellement son corps. Plongé dans le déni, il avait avoué ses actes lors d’une confrontation avec ses beaux-parents, implorant finalement leur pardon. Désormais, la famille d’Alexia Daval a une certitude, que la jeune femme a été empoisonnée par son mari bien avant son assassinat.
Jonathann Daval : du veuf éploré au meurtrier
Selon Le Parisien, ses proches ont demandé à ce qu’une enquête approfondie soit menée dans le cadre de la procédure judiciaire. D’après eux, Jonathann Daval aurait orchestré pendant plusieurs mois "une soumission chimique" afin que sa compagne soit affaiblie et désorientée. Plusieurs traces de médicaments, notamment un somnifère, un décontractant musculaire et un antalgique opiacé, ont été trouvées dans son corps. D’après le quotidien francilien, le procureur de la République de Vesoul a rejeté cette demande des proches d’Alexia Daval, expliquant : "Deux expertises sur la présence de médicaments dans le sang ont déjà été réalisées au cours de l’instruction. Je ne vois pas l’intérêt d’en faire une troisième qui viendrait, qui plus est, allonger une instruction désormais close".
Dès le début de l’enquête, Jonathann Daval a joué le rôle du veuf éploré, menant des marches blanches, pleurant au micro et s’exprimant au nom de l’ensemble de la famille. Surprise, donc, quand celui qui semblait être le gendre idéal est devenu l’auteur du crime. Les aveux du trentenaire ont en réalité levé le voile sur une personnalité troublante, celle d’un homme bien moins calme et soumis que ce qu'il affirmait. D’abord décrit comme un homme fragile, sensible et dominé par son épouse, Jonathann Daval a petit à petit révélé sa véritable personnalité, et ce malgré lui. Le vernis derrière lequel il se dissimulait s’est peu à peu effrité alors que l’enquête continuait d'avancer.
Jonathann Daval : une personnalité "caméléon" et "agressive"
Jonathann Daval a fait l’objet d’une première expertise psychologique et psychiatrique après être revenu sur ses aveux en juin 2018 et avoir évoqué la théorie d’un complot familial pour couvrir son beau-frère. Citée par BFMTV, l’expertise psychologique affirme que Jonathann Daval présente une personnalité "caméléon", "dominante" voire même "agressive". C’est un homme qui "s’apitoie beaucoup sur son sort", qui "ne supporte pas" de voir son image ternie et qui présente une agressivité pouvant surgir de manière "infantile". Pour un expert, le trentenaire est même "dangereux sur le plan criminologique" car il a "une propension à la toute puissance et à la dangerosité qu’elle peut impliquer".
Lors d'une deuxième expertise psychologique, dont Le Point a pu se procurer le rapport, Jonathann Daval a évoqué les difficultés de son couple, affirmant que son épouse était "devenue violente, en paroles et en actes". "Elle m’humiliait en disant que j’étais bon à rien (…) J’encaissais les coups et j’esquivais", a-t-il affirmé. Il explique que, le soir du meurtre, c’est une dispute qui a conduit à la mort d’Alexia : "Elle m’a dit : ‘T’es pas un homme !’ Elle m’a frappé avec les pieds et les mains, elle m’a poussé, alors je l’ai bloquée, je l’ai étranglée et je l’ai frappée. Ce que je voulais, c’est qu’elle se taise".
La personnalité de Jonathann Daval serait encore bien plus sombre que celle évoquée dans la première expertise psychologique.
Jonathann Daval : une personnalité "obsessionnelle"
Dans un premier temps, Jonathann Daval évoquait des violences contre son épouse sans intention de la tuer, affirmant qu'il s'agissait d'une mort accidentelle. Ce n'est qu'en mars dernier qu'il a finalement avoué plus de violences volontaires que ce qu'il laissait supposer. Très vite dès le début de l'enquête, Jonathann Daval a évoqué des "crises d’hystérie" de la part de son épouse, dont l'origine est toujours restée inconnue mais qu'il liait à son traitement hormonal.
Il se présentait alors comme le mari parfait, victime d’une femme dominatrice. Pourtant, la vérité serait toute autre. Selon le deuxième expert qui a vu Jonathann Daval, ce dernier possède "une personnalité obsessionnelle", qui le conduit à "un refoulement de l’agressivité". Ce dernier serait apparu au moment de l’adolescence, après de "sévères" troubles obsessionnels compulsifs comme "l’amour de l’ordre, de la propreté, du rangement et une persistance de rites de vérification". Son procès, qui doit se tenir courant de l'année 2020, permettra peut-être d'en connaître plus sur la personnalité de Jonathann Daval.