Sabotage sur le réseau SNCF : 800 000 voyageurs bloqués jusqu'à la fin du week-endIstock
Dans la nuit du 25 au 26 juillet, plusieurs actions de sabotage ont réussi à paralyser les grands axes du réseau TGV de la SNCF. La gare Montparnasse a d'abord été la plus touchée avant une réaction en chaîne qui a atteint jusqu'à la gare du Nord. Une catastrophe le jour de la cérémonie d'ouverture des JO. Les sources judiciaires suspectent un mouvement militant en particulier.
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La SNCF conseille aux voyageurs de ne pas se rendre en gare avant de recevoir une notification du maintien de leur train pour ne pas les congestionner un peu plus, voire de reporter leur trajet. A Montparnasse, aucun ne partira jusqu'à au moins 13 heures. Plus de 800 000 voyageurs seront bloqués jusqu'à la fin du week-end au moins. Les réseaux du TGV, de l'Eurostar et du Thalys sont en partie paralysés suite à une série d'actions de sabotage survenues vers 4h ce matin. D'autres ayant été déjouées, comme "à Vergigny (Yonne), grâce à des agents SNCF qui effectuaient des opérations de maintenance. Ils ont vu des personnes n'ayant pas le droit de se trouver sur les lieux et ont appelé la police, faisant fuir les individus", a précisé Jean-Pierre Farandou, PDG de la compagnie.

En effet, à des endroits stratégiques, des individus ont commis des "incendies volontaires et vols de câbles dans des chambres de tirages à Courtalain (Eure-et-Loir), Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle) et Croisilles (Pas-de-Calais)" d'après la SNCF . Qui parle d'une "attaque massive et coordonnée". Ce la veille d'une grande journée de départs en vacances et surtout de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.

De gros retards sont à prévoir, jusqu'à plus de 3 heures, ainsi que de nombreuses suppressions (notamment entre Paris et Londres). "Tous les trains à grande vitesse à destination et en provenance de Paris sont détournés par la ligne classique aujourd'hui vendredi 26 juillet", et circuleront donc à une vitesse réduite, affirme Eurostar sur son site internet, ce qui " a llonge le temps de parcours d'environ une heure et demi." Mais ce sont l'Est et l'Ouest (un train sur quatre vers Bordeaux) qui sont les axes les plus touchés en France.

Les techniciens de la SNCF sur le pied de guerre

"Ce sont des incendies de passages de câble. Cela touche des signaux et des moteurs d'aiguillage. Tout remettre en place demande une opération manuelle. (...) Cela va prendre du temps", a prévenu Jean-Pierre Farandou au Figaro. Au même quotidien, le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete déclarait : "tout s'est fait aux mêmes heures», des «camionnettes» ont été retrouvées sur place, ainsi que des «agents incendiaires."

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Un cadre de la compagnie évoquait même un retour à la normale "pas avant lundi ou mardi" sur Cnews, à qui un cheminot a déclaré que "tous les employés de la compagnie sont scandalisés et seront mobilisés jusqu'au bout." Des centaines de techniciens sont déjà à l'œuvre pour réparer ce qui a été endommagé, tandis que les gendarmes enquêtent sur les lieux rapporte Le Parisien.

Une tentative de blocage de tout le territoire

De nombreuses réactions d'hommes politiques fusent sur les réseaux sociaux, comme celui de l'ancien ministre des Transports Clément Beaune, sur X :

La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castera s'est aussi exprimée sur au micro de BFM TV :

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Effet boomerang , "depuis le début des perturbations ce matin, Blablacar a enregistré une augmentation de 83% des réservations pour des trajets ce vendredi 26 juillet par rapport au trafic initialement attendu.S'il reste encore des places disponibles en bus et covoiturage, BlaBlaCar appelle les automobilistes prévoyant de prendre la route à partager leurs places libres" a déclaré l'entreprise.

«S'il reste encore des places disponibles en bus et covoiturage, BlaBlaCar appelle les automobilistes prévoyant de prendre la route à partager leurs places libres

Une action de l'ultragauche avec des complicités internes ?

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, dirigée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO). Le mode d'action, selon des sources policières, ressemble très fortement aux méthodes de l'ultrauche et des écologistes extrémistes. Sauf qu'il faut connaître parfaitement le réseau pour coordonner un tel attentat. Des complicités internes à la SNCF sont donc évoquées, par exemple par Alain Rodier, un analyste en terrorisme au CFR2 sur Cnews.

Une autre piste, moins crédible vu l'ampleur de l'attaque, accuserait encore une fois la Russie de tentative de déstabilisation. Les faits rappellent toutefois l'affaire de Tarnac, de bien moins grande dimension, qui concernait déjà l'ultragauche même si l'enquête avait été un fiasco.