Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
L’épineuse réforme des retraites verra-t-elle finalement le jour avant la fin du quinquennat ? À sept mois de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron ne semble pas avoir abandonné sa volonté de réformer le régime de solidarités intergénérationnelles. Si le flou est encore entretenu sur ce chantier d’envergure, différentes options sont à l’étude au sein du gouvernement.
Le premier projet a certes été écarté au vu de sa complexité et de la grogne sociale engendrée, mais le chef de l’État ne semble pas avoir dit son dernier mot. Il attend simplement le retour de la croissance et le reflux de l’épidémie pour passer à l’action. Plusieurs signaux (dont les indicateurs économiques) semblent déjà au vert. Les équipes de Matignon et du secrétaire d'État chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski, s’affairent ainsi à passer au crible différents modèles de réforme. Plusieurs scénarios sont sur la table.
Réforme des retraites : les trois ambitions d’Emmanuel Macron
Comme le président de la République l’a révélé le 12 juillet dernier lors de son allocution télévisuelle, il entend mener à terme trois ambitions, rappelle Les Échos :la suppression des régimes spéciaux pour les nouveaux entrantsle minimum de pension de retraite à 1 000 euros pour une carrière complète au Smic le recul de l'âge de départ à la retraite.
Quelles sont les pistes étudiées pour y parvenir et quand pourraient-elles entrée en vigueur ? Certains changements sont attendus "avant Noël". "Patience. Les annonces du président sont prévues pour octobre", aurait confié l'entourage du président de la République au magazine Challenges. Pourtant, le Premier ministre assurait encore aux Échos à la fin du mois de septembre que "les conditions posées par le président ne sont pas encore réunies".
Ce que l’on sait des différents scénarios étudiés et de leur possible rendement.
Réforme des retraites : vers la fin des régimes spéciaux "avant Noël" ?
Voici les 3 mesures envisagées :
- Pour supprimer les régimes spéciaux (SNCF, industries électriques et gazières, RATP...) et mettre en place le minimum de pension à 1 000 euros, plusieurs textes de loi devraient être proposés "avant Noël".
- Un nouveau minimum contributif pourrait être établi et introduit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
- Une nouvelle réforme des retraites pourrait être rédigée et présentée en Conseil des ministres. Les droits se comptabiliseraient en euros et non plus en points comme prévu initialement.
Les transitions pourraient être allongées, ce qui devrait permettre d’appliquer les clauses seulement aux nouveaux entrants.
Plusieurs obstacles se heurtent cependant à ces mesures…
Réforme des retraites : les points à surmonter
Sur le papier, la réforme finale semble se dessiner. Or, différents éléments bien réels pourraient l’empêcher de voir le jour. Nous pouvons citer le calendrier parlementaire, et l'opposition ferme des syndicats et du patronat à la reprise d'une concertation sur la réforme des retraites. Autre problème, les questions de la pénibilité de certains métiers et les départs anticipés ne seraient par exemple, pas abordés.
Enfin, malgré une amélioration, le contexte économique et sanitaire reste encore fragile.
Quid du rendement des mesures envisagées ?
Réforme des retraites : estimation des rendements
Au sujet de l'efficience de ces mesures, une note confidentielle réalisée par la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) et consultée par le magazine Challenges, permet d’en avoir une idée. Ainsi, une augmentation de la durée de cotisation - à raison d'un trimestre par an pour atteindre 176 trimestres (soit 44 ans) pour les personnes nées à partir de 1968 – permettrait de passer d’un rendement financier de 300 millions d'euros en 2022 à 12 milliards d'euros en 2060.
Quant à un éventuel report de l'âge légal de départ à 64 ans dès 2025, le rendement serait estimé à près de 18 milliards d'euros dès 2027.
Pour la présentation du plan "France 2030", ce mardi 12 octobre, Emmanuel Macron a dressé son plan de campagne économique dans les 5 ans à venir. S'il n'a pas cité une seule fois le mot réforme des retraites, elle était pourtant clairement dans tout son discours sur l'avenir de notre modèle social. "Une force qui répare" notre "incohérence française" car on a une faiblesse aussi : "on n'a plus le tissu productif qui permet de le financer", a assuré le chef de l'État.