Disparition d'Emile : le rituel bouleversant de la familleIllustrationabacapress
Plus d'un an après la disparition du petit garçon et malgré la découverte des restes de sa dépouille, les habitants du hameau n'arrivent pas à faire leur deuil. La famille, elle, perpétue un rituel bouleversant pour honorer la mémoire d'Emile.

L'information, bouleversante, provient du Parisien de ce lundi 5 août : "un paroissien sortant de l'église nous confie qu'il voit parfois passer la famille d'Émile à l'église pour y allumer une bougie." Une manière digne d'honorer la mémoire du petit garçon de 3 ans disparu le 8 juillet 2023, depuis la découverte de ses ossements le 30 mars dernier par une randonneuse. Non loin de la maison de ses grands-parents maternels, dans le village du Haut-Vernet, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence (04).

Mort d'Émile : le hameau a-t-il vraiment fait son deuil ?

Le Parisien a enquêté au Vernet, interrogeant différents interlocuteurs. "Je n'ai plus rien à dire. Tout va bien, on passe un bel été, merci" répond une habitante, tandis qu'une autre s'emporte : "on en a marre. On a essoré nos paroles. On a répété mille fois qu'on ne savait rien, et on n'en sait pas plus que les touristes aujourd'hui."

Des réactions qui semblent indiquer que la médiatisation pèse sur les habitants, mais que le mystère qui plane sur la mort d'Emile Soleil aussi, pendant que son meurtrier - s'il y en a un - est toujours dans la nature et que les forces de l'ordre multiplient les pistes tout en semblant dans l'impasse.

François Balique, au Parisien : "on vit dans une attente douloureuse. Je suis maire depuis 45 ans. On ne reste pas en poste si longtemps sans se sentir responsable de tous ceux qui vivent sur la commune. Émile, je m'en préoccupe presque comme s'il était de ma famille."

Toutefois, les Vernetois souhaitent ardemment que le nom de leur commune (séparée en deux villages : le Haut-Vernet et le Bas-Vernet) n'entre pas dans la postérité en étant associé à ce fait-divers. 

La vie reprend ainsi petit à petit son cours, toujours selon le quotidien francilien : "les cris joyeux d'enfants en train de s'amuser s'élèvent de la résidence secondaire des grands-parents du garçon." Ce qui rend la disparition d'Emile d'autant plus tragique, lui qui devrait en faire partie.