La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
La semaine dernière les autorités pensaient avoir retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès, l'homme recherché depuis avril 2011 et soupçonné d'avoir tué ses quatre enfants et sa femme. Après des témoignages de fidèles, ils sont intervenus dans le monastère de Notre-Dame-de-Pitié, à côté de Roquebrune-sur-Argens. Sauf que de Xavier Dupont de Ligonnès, il s'agissait en fait d'un moine, le frère Jean-Marie Joseph. "J'ai appris (...) que les fidèles qui avaient alerté les forces de l'ordre avaient cru reconnaître Xavier Dupont de Ligonnès dans un moine... Et c'est moi, d'après les policiers, que l'on a pris pour ce monsieur. Je suis tombé des nues. Certaines choses peuvent correspondre comme la taille, je mesure 1,82 mètres ou l'âge, j'ai 53 ans. Pour le reste je ne lui ressemble pas du tout. J'ai des lunettes, certes. J'ai les cheveux coupés à ras et plutôt blancs disons que bruns", s'est-il confié à LCI.
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L'opération policière s'est déroulée calmement, sans effusion : "Nous avons un premier office à 6 heures, nous prenons notre petit-déjeuner, puis nous avons une messe à 8h30. Nous étions alors quatre frères dans la chapelle et quatre fidèles. Puis il y avait ces deux hommes assis sur un banc au fond de la salle, que nous n'avions pas vu au départ et pour lesquels j'ai demandé deux hosties supplémentaires. Au final, ils n'ont pas communié, c'était des policiers", a-t-il déclaré. A la sortie de la messe, une dizaine de policiers habillés en civil attendaient devant : "une des personnes présentes m'a montré sa plaque. Puis s'est présentée comme étant de la police judiciaire, mandatée pour visiter le monastère dans le cadre de l'affaire Dupont de Ligonnès. J'ai très vite compris qu'il fallait que je les laisse entrer", a précisé Jean-Marie Joseph.
À Roquebrune-sur-Argens, Xavier Dupont de Ligonnès a été aperçu pour la dernière fois à un guichet de retrait, il y a sept ans.
Une opération jugée "disproportionnée"
Malgré tout, l'affaire a pris des proportions énormes pour le moine : "Je trouve que c'est beaucoup d'argent dépensé pour rien. Vingt policiers, c'est quand même beaucoup. Cette opération n'avait pas besoin d'être aussi spectaculaire. L es policiers ont été très polis, très courtois. Mais ce jour-là, tout était disproportionné. Venir déranger un monastère comme ça... On ne se cache pas, tout le monde peut venir à tout moment nous voir. Pas la peine de nous faire une telle publicité".
Si Xavier Dupont de Ligonnès venait au monastère Jean-Marie Joseph explique ce qu'il lui dirait : "je ne peux pas concevoir que l'on puisse cacher une personne recherchée par la police. Je ne peux pas être complice. S'il se présentait ici, je l'inviterais à se dénoncer".