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Emmanuel Macron exulté : le président de la République surjoue-t-il ?
"Merci de nous avoir rendus fiers". C’est bien connu, Emmanuel Macron est un fan invétéré du ballon rond, mais c’est aussi un président de la République qui sait jouer de son image. Entre clichés officiels et "story" Instagram où l’on voit un président de la République française enlacer les joueurs ou "daber" avec Paul Pogba dans les vestiaires, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Emmanuel Macron ne cache pas sa joie. Et certains l’accusent d'avoir récupéré l'événement.
La twittosphère, fidèle à ses réactions moqueuses, s’est embrasée.
Il y aussi les images du chef de l’Etat, celle où il embrasse tendrement les joueurs ou évidemment celle où il qui brandit fièrement son poing lors du premier but marqué par l'équipe de France . "Elle n’est pas surjouée ! C’est le cliché d’un supporteur heureux, comme les autres Français", s’est insurgé un proche du président, dont Le Parisien se fait l’écho.
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Emmanuel Macron : un président qui se limite aux rites ?
Et lors de la réception pour célébrer leur succès à la coupe du monde, organisée à l'Elysée lundi soir avec quelques 3 000 invités, la joie était de mise. Si ce sont les Bleus qui ont spontanément chanté la Marseillaise a capella sur le perron du palais présidentiel, Emmanuel et Brigitte Macron ne sont pas fait prier pour les rejoindre et chanter à tue-tête.
Dans un discours très bref, le chef de l'Etat a eu quelques mots pour son équipe : "Merci d'avoir apporté cette coupe, merci de nous avoir rendus fiers, merci d'avoir mouillé le maillot, merci d'avoir été unis"."N'oubliez jamais d'où vous venez", a-t-il conclu.
Il semblerait qu’Emmanuel Macron ait anticipé les critiques. Comme l’a souligné Le Parisien, la consigne de ne "surtout pas en rajouter" a été donnée, de peur que ça ne se retourne contre l’exécutif. C'est peut-être cela qui explique également pourquoi le chef de l'Etat a refusé de saisir dans ses mains la coupe que lui tendait un joueur sur le seuil du palais présidentiel, lundi soir.
Le chef de l’Etat s’est d'ailleurs limité aux mêmes agissements que son prédécesseur Jacques Chirac à la première victoire des Bleus en 1998 : visite au château de Montjoye à Clairefontaine avant le départ des Bleus pour Moscou, des allers-retours furtifs pour la demi et la finale, et réception à l’Elysée au lendemain de la victoire.