De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Elle tue son mari à coups de déambulateur et écope de vingt ans de prison
Meurtre au déambulateur. Dans la soirée du vendredi 8 juin, une femme de 66 ans a été condamnée par la Cour d’Assises à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari. Les armes du crime : un déambulateur et un balai.
Danièle Louis comparaissait devant les jurés depuis jeudi pour le meurtre de Christian Gonda, déjà diminué du fait d'un AVC survenu le 16 décembre 2015, à Saint-Genis-d’Hiersac, en Charente. Le couple avait pour habitude de se quereller. Les jurés ont déclaré qu’elle avait volontairement donné la mort à son époux, comme le révèle Charente libre
Avant délibération, l’avocat de la défense avait demandé à ce que la cour juge sa cliente "avec équité" et "de ne pas prononcer une peine d'exclusion qui lui interdirait de sortir de prison avant son quatre-vingtième anniversaire".
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Jean David Cavaillé, l’avocat général, qui lui réclamait trente ans, a rappelé à la cour lors de son réquisitoire que Danièle Louis, bien qu’elle se soit "acharnée à étrangler son mari avec un lacet", l’a volontairement tué à coups de déambulateur, de balai et de poings. "Il y avait du sang partout. Je n’ai jamais vu ça", a-t-il insisté en évoquant une flaque de 4 m² dans le salon, dans la salle de bain et la buanderie. L’autopsie qui a montré un corps exsangue, confirme cette version des faits.
Elle tue son mari à coups de déambulateur : "un meurtre presque parfait"
Pour l’avocat général, le meurtre de Christian Gonda est "presque parfait". L’accusée avait mis en scène sa mort pour la faire apparaître comme "naturelle, voire accidentelle", du fait des chutes à répétition de "ce mari quasi grabataire qui ne tient plus debout".
Du côté de la défense, le conseil de Danièle Louis, Lionel Béthune de Moro a tenté tant bien que mal de redorer l’image de sa cliente. "On lui reproche le pire, mais elle a aussi connu le pire, depuis l’AVC de l’homme qu’elle aimait, qui ne marchait plus, qui ne parlait plus", a-t-il plaidé.
L'avocat général a aussi requis trois ans de sursis et mise à l'épreuve à Jean-Laurent Jaminon, le fils de l'accusée âgé de 40 ans, pour non-empêchement de crime. "Il n’a jamais entrepris la moindre démarche pour protéger son beau-père. Quand il a entendu ses plaintes, il n’a pas réagi." Selon Ouest France, il s'est simplement contenté de nettoyer le sang pour "recevoir les voisins à l'apéritif", en omettant d'appeler les secours.