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Avec plus de 36% des voix (selon les résultats partiels), Syriza a très nettement remporté les élections législatives dimanche en Grèce. Le parti de la gauche radicale porté par Alexis Tsipras obtient ainsi 149 sièges, soit seulement deux de moins que la majorité absolue. "Le nouveau gouvernement sera prêt à collaborer et négocier pour la première fois avec nos partenaires une solution juste, viable, durable, qui bénéficie à tous", s’est engagé le dirigeant de Syriza à propos de la dette de son pays. Il n’y aura pas "d’affrontements" et la Grèce "décevra tous les Cassandre à l’intérieur et l’extérieur du pays misant sur un échec", a-t-il même assuré. Une victoire et un programme ambitieux que les personnalités politiques françaises n’ont pas manqué de commenter.
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La gauche française se réjouit"C'est une page nouvelle pour l'Europe. Peut-être que nous tenons l'occasion de refonder l'Europe, qui est devenue l'Europe fédérale des libéraux"', s’est réjoui Jean-Luc Mélenchon au micro de BFMTV. Selon le fondateur du Parti de gauche, cette victoire est même "est une lame de fond".
"Les Grecs sont peut-être en train de faire sauter ce carcan et grâce à eux, peut-être qu'on va pouvoir remettre sur la table toutes les données qui nous rendent la vie infernale en Europe. Peut-être, oui, je le dis, c'est un moment historique", a-t-il ensuite expliqué avant d’ajouter : "J'espère" qu'en France « nous (serons) capables de créer un élan comparable à celui de Syriza en Grèce".
Même son de cloche au sein du Parti communiste français où Pierre Laurent, son leader, a confié à la chaîne d’informations en continu : "Maintenant que la victoire semble extrêmement large, beaucoup plus large que ce qu'on pouvait imaginer, c'est un immense espoir qui nous saisit, un vrai bonheur pour le peuple grec, mais au-delà du bonheur pour nous tous en Europe". Assurant être "absolument ravi" par cet évènement, le numéro du PCF a poursuivi en estimant : "Ce soir, le peuple grec (...) a vaincu la peur (...) Je crois qu'en France tous les espoirs sont permis après une victoire pareille en Grèce. En tout cas, c'est un encouragement extraordinaire pour nous qui travaillons au rassemblement des forces de gauche anti-austérité".
François Hollande rappelle "l’amitié" entre les deux paysLa majorité s’est quant à elle félicitée de "la victoire des forces de gauche en Grèce. Aussi, François Hollande a fait publier un communiqué dans lequel il a rappelé "l'amitié qui unit la France et la Grèce" et fait part à Alexis Tsipras de sa "volonté de poursuivre l'étroite coopération entre (nos) deux pays, au service de la croissance et de la stabilité de la zone euro, dans l'esprit de progrès, de solidarité et de responsabilité qui est au coeur des valeurs européennes que nous partageons".
"Ce dimanche, le peuple grec a choisi souverainement de prendre un autre chemin que celui de l'austérité. C'est une très grande source d'espoir pour tous ceux qui croient encore qu'Europe et progrès sont conciliables. Ce chemin doit maintenant inspirer la gauche française", a de son côté déclaré le député PS Benoît Hamon.
"Ce n’est pas une surprise", pour Xavier BertrandA droite, l’heure était semble-t-il un peu moins aux réjouissances. "Si Syriza gagne, ce n'est pas une surprise: trop d'austérité en Grèce et faillite d'une classe politique. Il ne faut pas s'étonner que les électeurs fassent un autre choix. Mais ce n'est pas le contribuable français qui paiera à la place du contribuable grec. Vous pouvez demander des réformes structurelles mais vous ne pouvez pas demander trop et saigner un peuple", a raillé Xavier Bretrand, l’ancien ministre UMP qui brigue l’Elysée en 2017.
"Malgré les désaccords que nous pouvons avoir avec Syriza, nous nous réjouissons du sursaut national qui a amené le peuple grec à rejeter avec ses dirigeants incapables les directives du FMI, de la BCE, de la Commission et la soumission aux injonctions de Mme (Angela) Merkel", a de son côté tempéré Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République.
"Nous nous réjouirons de leur victoire""Je ne suis pas sûr que le dirigeant de ce mouvement (Alexis Tsipras) fasse ce qu'il promet, puisqu'il va être soumis à de fortes pressions", a quant à lui déclaré Jean-Marie Le Pen depuis la fédération FN de Paris. La probable victoire de Syriza constitue "un désaveu de l'Union Européenne" qui va "dans le même sens que le combat que nous menons", a toutefois souligné le président d’honneur du parti d’extrême droite français. "Nous ne sommes pas d'accord avec tout leur programme, notamment sur le plan de l'immigration, mais nous nous réjouirons de leur victoire", avait annoncé sa fille, Marine Le Pen, quelques jours plus tôt.
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