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Une journée décisive. Les salariés de l’usine Spanghero à Castelnaudary (Aude) retiennent leur souffle. D’ici quelques heures, leurs délégués syndicaux vont être reçus dans les bureaux parisiens de Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture. Alors que 300 employés ont été mis au chômage technique suite à la suspension de l’agrément vétérinaire de l’entreprise jeudi dernier, le ministre a indiqué dimanche au micro de l’émission Grand Jury sur RTL qu’il espérait disposer "dès demain (lundi) des éléments intermédiaires (de l’enquête) qui permettront de prendre des décisions". Rachetée en 2009 à la famille Spanghero par la coopérative basque Lur Berri, l’usine est accusée d’avoir revendu de la viande chevaline comme étant de la viande bovine. Cette viande aurait ensuite été utilisée dans plus de 4,5 millions de plats frauduleux vendus à dans une douzaine de pays européens.
"Les conditions de redémarrage de l’entreprise"
Alors que Stéphane Le Foll recevra la délégation en compagnie des ministres délégués de la Consommation, Benoît Hamon et de l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, les trois ministres ont expliqué dans un communiqué commun qu’ils souhaitaient abordé "les conditions de redémarrage de l’entreprise". Fort de cette annonce, Claude Hill, délégué CFDT a estimé que "cela prouve que notre mobilisation pour les 300 emplois de Spanghero a payé". Et d’ajouter : "Nous dirons aux ministres qu’il faut rétablir sans attendre l’agrément sanitaire pour nos plats cuisinés et la saucisserie, qui ne contiennent pas du tout de bœuf, quitte à ce qu’il y ait des contrôles quotidiens des fraudes et des services vétérinaires, car nous n’avons rien à cacher".
Une enquête nécessaire
L’usine Spanghero se retrouve actuellement au cœur de l’enquête sur l’affaire de la viande de cheval. Selon le gouvernement, il y aurait un "faisceau d’indices graves, précis et concordants mettant en évidence une tromperie économique du consommateur, d’ampleur européenne". Stéphane Le Foll considère ainsi que les investigations sont nécessaires pour déterminer comment des étiquettes ont pu être changées, mais aussi pour donner à l’entreprise "la capacité de se redresser".