Variole d'Alaska : dois-t-on se méfier de ce virus qui a fait sa première victime ? IllustrationIstock
La variole d'Alaska, ou "Alaskapox" en anglais, vient de faire sa toute première victime. Le virus intrigue, et la question de sa contagion en dehors des frontières se pose. Voici ce que l'on sait à ce stade.
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L'Alaskapox, ou “variole de l’Alaska” en français, vient de faire sa première victime aux Etats-Unis. Depuis 2015, date de la découverte de cette maladie, sept personnes en ont été affectées. Le premier décès, en janvier 2024, soulève des questions quant à sa gravité. Ce dernier pourrait-il se répandre en Europe et dans le reste du monde ? On fait le point. 

Le profil de l’homme décédé et les principaux symptômes 

Le profil de la personne décédée est un homme d’un certain âge, selon un communiqué  du CDC, (centre de contrôle pour la prévention des maladies), l'organisme américain en charge de surveiller d'éventuelles épidémies. Hospitalisée depuis la fin du mois de novembre, cette personne suivait un traitement pour un cancer et était immunodéprimée (et donc plus vulnérable). Aucune précision supplémentaire sur sa tranche d'âge n’est apportée. 

Si ce virus fait parler de lui, c’est parce qu’il fait partie de la même famille de la variole du singe (arrivée en France en 2022 qui sévit actuellement en Asie et en République Démocratique du Congo.

Lésions cutanées

Pour les symptômes, on observe parmi les personnes touchées des  lésions cutanées prononcées (avec des pustules et la formation de bosses), mais aussi un gonflement des ganglions et des douleurs articulaires, mais aussi musculaires. Des symptômes qui peuvent, à première vue, laisser penser à une piqûre d'insecte : “Plusieurs patients atteints d’Alaskapox pensaient initialement avoir une piqûre d’araignée ou d’insecte” évoquent les autorités locales. Mais comment se transmet cette maladie ? Entre humains, via les animaux, depuis l’air ? Voici les dernières informations officielles. 

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Une transmission du virus “zoonique” 

Le virus, à ce stade, ne se transmettrait pas d’humain à humain, mais entre petits mammifères (les campagnols et les musaraignes à dos roux) essentiellement. On parle alors d’une transmission “zoonique”. Mais comment expliquer l’incubation du virus par plusieurs humains ? Lorsque les mammifères contaminés entrent en contact avec des animaux domestiques (chien, chat…), c’est alors que la possibilité de contagion augmente.

L’homme décédé, qui “résidait seul dans une zone boisée”, aurait régulièrement nourri un chat errant. Ce dernier l’avait par ailleurs griffé à de multiples reprises. En contact avec une zone cutanée abîmée, le virus est alors plus enclin à atteindre l’être humain. Néanmoins, le chat a été testé négatif au virus, mais ce dernier avait l’habitude de chasser les petits mammifères ayant la maladie. Faut-il s'inquiéter du virus ? 

Les autorités se veulent rassurantes

Les Alaskiens sont appelés à se protéger d’éventuelles lésions cutanées. Il leur est en outre recommandé de se laver régulièrement les mains comme l'indique Le Parisien. Toutefois, point d'inquiétude à ce stade : l’ampleur du virus reste extrêmement faible. Seuls 7 cas ont été signalés depuis 2015 comme nous l'indiquons en début d'article.

L'Alaskapox (un néologisme tiré du mot "Alaska", l'Etat américain d'où il serait originaire, et "chickenpox" signifiant varicelle en anglais), semble donc sous contrôle, d'après les informations du CDC. Cette région étant très faiblement peuplée, avec 732 000 habitants répertoriés en 2021, cela limiterait, pour l’instant du moins, une éventuelle contagion.