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L’affaire Angélique suscite des inquiétudes sur la récidive
Ce lundi a été marqué par une forte émotion autour de l’affaire Angélique. Disparue depuis mercredi, c’est finalement le corps sans vie et dénudé de la jeune adolescente de 13 ans qui a été retrouvé dans un bois de Quesnoy-sur-Deûle dans le Nord, ce week-end. Très rapidement, les autorités ont identifié un certain David R., un voisin qui, peu après son interpellation, est passé aux aveux, conduisant les enquêteurs sur le lieu où se trouvait la dépouille. Selon Le Parisien, ce chauffeur de bus de 45 ans, père de famille, a expliqué avoir voulu abuser d’Angélique avant de l’étrangler, la fillette se débattant.
Or, David R. était déjà connu comme un criminel sexuel de la part des autorités. L’homme est fiché au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV), après une condamnation en 1996 aux Assises du Nord pour viol avec arme sur une enfant de 12 ans, mais aussi pour avoir agressé deux femmes d'une quarantaine d'années. Les parents d’Angélique et les autres familles vivant aux alentours auraient-elles pu être informées de la présence de David R. avant qu’un drame n’arrive ? Légalement, non.
Aux Etats-Unis, on peut savoir si un délinquant sexuel se trouve dans les environs
Le FIJAISV n’est pas destiné à la connaissance du public mais aux autorités judiciaires, policières et parfois administratives. Il permet aux préfectures, notamment, de s’assurer qu’aucune personne ne figurant dans ce fichier n’ait accès à une profession où elle est en contact avec des mineurs. En conséquence, certains élus peuvent parfois être mis au courant.
Les personnes restent en moyenne entre 20 et 30 ans dans ce fichier qui les oblige à signaler tout changement d’adresse, en autres. En fonction de la gravité des faits, elles peuvent en être effacées pour non-lieu, mort, levée d’une mesure de contrôle judiciaire ou ordre du procureur de la République. Hormis ce fichier, il n’existe pas de base de données regroupant les délinquants et criminels sexuels condamnés en France, contrairement aux Etats-Unis.
De l’ordre côté de l’Atlantique, chaque Etat met à disposition un registre des ‘’sexual offenders’’ à disposition du public. On peut accéder à leur nom, prénom, adresse et bien souvent photo. En Louisiane, une loi oblige également les personnes condamnées à mentionner leur condamnation sur les réseaux sociaux.
Un fichage qu’il faut cependant mettre au regard de la loi. Ce n’est qu’en 2003 que la cour suprême des Etats-Unis a renoncé à la pénalisation de la sodomie, c’était en 1998 pour la fellation.