De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
James Holmes, l’auteur de la fusillade dans un cinéma d’Aurora (Etats-Unis) qui a décimé 12 personnes et blessé 70 autres en 2012, vient d’être condamné à 12 peines de prison à perpétuité consécutives sans possibilité de libération anticipée. En plus de cela, viennent s’ajouter 3 318 années de prison représentant la peine maximale pour les autres 141 chefs d’accusation auquel l’homme était confronté. S’il n’est donc pas prêt de remettre les pieds dehors, une question reste en suspens : comment une telle condamnation est possible ?
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Le système judiciaire américain fonctionne d’une manière fondamentalement différente du nôtre. En effet, il est même l’un des plus répressifs au monde. Alors qu’en France, seule la peine la plus longue est généralement retenue, l’accumulation des peines est rendue possible aux Etats-Unis. Elle explique la lourdeur de certaines condamnations, dont celle de James Holmes qui a pu être condamné à 3 318 années de prison correspondant à l’addition de 141 chefs d’inculpation.
Les 12 peines de prison à perpétuité consécutives peuvent avoir été prises symboliquement
Quant aux 12 peines de prison à perpétuité consécutives (une pour chacune des victimes), elles peuvent s’expliquer pour diverses raisons symboliques comme pour souligner la gravité exceptionnelle du crime ou encore apporter un certain réconfort aux familles. Slate rapporte également, dans un article décryptant le système judiciaire américain, que certaines condamnations pouvant être rejetées en appel, les juges veulent généralement s’assurer de voir l’accusé partir en prison. Par ailleurs, ce dernier n’a évité la peine de mort que grâce à une division du jury à ce sujet.
Plus de 4 000 personnes en prison à vie pour des délits non violents
Aussi, les Etats-Unis sont souvent pointés du doigt quant à la dureté de leur système judiciaire. La loi dite des "Three strikes law" ("des trois coups") en est l’illustration : un individu ayant déjà été condamné à deux reprises risque la perpétuité s’il commet un troisième délit, aussi insignifiant soit-il. Ainsi, en Californie, plus de 4 000 personnes avaient été condamnées à la prison à perpétuité pour des actes non violents. Toutefois, il y a trois ans, un référendum approuvé à 69% des voix a autorisé la réduction de peine pour les personnes condamnées sous cette loi à condition qu'ils soient jugés non dangereux pour la société, rapporte Slate.
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