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Deux semaines après le drame, l'enquête sur le meurtre de cet adolescent est toujours en cours. Selon la procureure, il aurait été tué pour un "mauvais regard"...

Un drame est survenu à Hérouville-Saint-Clair, une ville proche de Caen, samedi 18 mai. Théo, un jeune adolescent âgé de 19 ans, a été tué par balle, relate le journal Tendance Ouest.

Vers 00h50, dans le quartier de la Grande-Delle, le jeune homme a été blessé après un coup de fusil, alors qu'il se trouvait avec des amis. Transféré au CHU de Caen dans un état très grave, il est décédé la nuit suivante, des suites de ses blessures.

Une marche en mémoire du garçon a eu lieu dimanche 26 mai à Colombelles, ville où il jouait au foot, rapporte France Bleu Normandie. Des fleurs ont été déposées devant son maillot et une minute d'applaudissement a été observée. 

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Tué pour un "mauvais regard" : trois suspects ont été entendus

La police a pour le moment entendu trois suspects. L'un d'entre eux a été mis en examen pour homicide volontaire, puis placé en détention provisoire. Ces hommes, sensiblement du même âge que la victime, sont des habitants du quartier et des environs proches, selon la radio normande.

Cinq à six autres individus sont soupçonnés d’avoir pris la fuite pour l’Algérie. Des recherches sont toujours en cours, confirme Carole Etienne, la procureure de la République de Caen. "La collaboration entre autorités judiciaires françaises et algériennes se poursuit", affirme-t-elle. Par ailleurs, les amis de ce jeune homme, présents au moment des faits vont également être entendus.

Tué pour un "mauvais regard" : la thèse de l’acte prémédité est clairement envisagée

"Il semblerait que le mobile dans cette affaire soit un mauvais regard", confie la magistrate. C’est une thèse qui a été soulevé lors des premières recherches sur les circonstances du meurtre de ce jeune adolescent. Il n’avait a priori jamais été en contact avec le milieu de la drogue, selon les premiers résultats de l'enquête. 

La piste d’un acte prémédité est donc sérieusement envisagée par les policiers, comme le rapporte Le Parisien. Selon la procureure, "il n’y avait qu’un seul tireur". Pour le moment, les suspects tiennent des versions contradictoires et se rejettent la responsabilité. Les deux autres agresseurs présumés, qui ont été arrêtés par la police mais n'ont pas été mis en examen, devaient être déférés devant un juge d’instruction jeudi 30 mai.

Si la procureure ne souhaite pas s’exprimer plus au sujet de cette enquête, toujours en cours, elle rappelle néanmoins qu'il est question de "meurtre avec préméditation". "Les enjeux sont importants, il s'agit de peine pouvant aller jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité", poursuit-elle.

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