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Des mois durant, elle aurait infligé de graves sévices corporels à son compagnon, qui en porte encore les marques. Après avoir été mise en examen pour violences aggravées, elle vient d'être écrouée.
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Torturé et séquestré : un homme raconte le calvaire que lui a infligé sa compagne

Un récit effroyable. Une jeune femme, habitant à Bourgoin-Jallieu (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes) vient d’être mise en examen puis écroué pour violences aggravées. Elle a 28 ans et, depuis des mois, elle aurait fait vivre un violent enfer à son compagnon – de quelques années son aîné.

Le corps de l’homme porte encore les traces, assure le quotidien régional Le Dauphiné Libéré, des sévices que sa partenaire lui aurait infligés. Une expérience d’autant plus désagréable qu’elle aurait duré "plusieurs mois", écrit le journal.

Dans le détail, précise le titre local, la presque trentenaire aurait, à plusieurs reprises et de façon régulière scarifié son conjoint. Ces violences auraient d’ailleurs été "commises au moyen de différents objets tranchants, sur l’ensemble du corps de son compagnon". La teneur et l’ampleur des blessures subies ont par la suite été confirmées par un médecin qui a pu examiner la victime. Certaines sont plus anciennes que d’autres.

Entre la fin du mois de juillet 2019 et le début du mois d’août de la même année, la victime a trouvé le moyen de s’arracher au domicile conjugal, où il dit avoir été séquestré. En pratique, il est s’est enfui en passant "par la fenêtre de la salle de bain de l’appartement du couple". Après avoir gagné les forces de l’ordre, il a ensuite raconté son enfer aux enquêteurs. Ces derniers ont donc interpellé la jeune femme, qui a passé 48 heures en garde à vue. Avant ces événements, elle était inconnue des services de police.

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Violences conjugales et féminicides : 85 femmes tuées par un conjoint ou un ex depuis le début de l’année

Le 4 août dernier, une jeune femme de 29 ans a été abattue par son ex-conjoint, âgé de 32 ans. Elle a été tuée par balles dans les Bouches-du-Rhône, alors qu’elle venait chercher leur fils de 7 ans, rapporte Le Nouvel Observateur. C’est le 85ème féminicide depuis le début de l’année.

Un féminicide, aussi appelé fémicide ou gynécide, consiste à tuer une femme en raison de sa condition féminine. Dans l’écrasante majorité des cas (85%), ils sont perpétrés par les époux, les proches ou les partenaires de la victime, indiquaient en 2006 les chercheurs et les chercheuses de l’institut médico-légal de Paris. Un phénomène en partie rendu possible parce que les autorités (forces de l’ordre, hôpitaux, etc) n’agissent pas nécessairement comme il faudrait, parfois en complet désaccord avec la loi.

"Ce qu’on observe dans bien des cas, c’est que ces femmes ont tenté d’alerter. Elles ont tenté de porter plainte et leur plainte n’a pas été reçue, ce qui est d’ailleurs complètement illégal", note par exemple Caroline De Haas, militante féministe. "Elles sont allées à l’hôpital avec des traces de coup et on les a laissées repartir, sans s’assurer qu’elles étaient en sécurité chez elles. On voit que tous les maillons de la chaîne ont dysfonctionné. L’urgence c’est de faire cesser ces dysfonctionnements", estime-t-elle dans les colonnes de l'hebdomadaire.