Syrie : Ayrault annonce par erreur le noms de deux autres otages françaisabacapress
Jean-Marc Ayrault, invité sur Europe 1 ce mercredi matin, a révélé par erreur le nom de deux otages français retenus en Syrie. Les familles de ces derniers avaient pourtant décidé de garder secrete ces prises d'otage.

© abacapressNicolas Hénin, journaliste pour Le Point et Arte, et Pierre Torres, photographe indépendant, sont retenus en otage en Syrie depuis le 22 juin dernier. Leur détention avait été jusque-là gardée secrète. Après l'annonce de Jean-Marc Ayrault, le nombre d'otages français en Syrie s'élève donc à quatre.

La boulette du Premier ministre

Le Premier ministre, invité ce matin sur l’antenne d’Europe 1, a gaffé. Interrogé sur les deux otages connus en Syrie, Didier François et Edouard Elias, Jean-Marc Ayrault a prononcé les noms de deux autres personnes, en précisant que le gouvernement avait des "preuves de vie".

"J'ai été stupéfait qu'Ayrault sorte l'information avant le moment prévu par les familles qui avaient décidé, en concertation avec les autorités en charge de ce dossier, de rendre l'information publique samedi à l'occasion de la remise du prix Bayeux" annonce Eric de Lavarène, administrateur de l'agence de production Solasfilms, dont Nicolas Hénin fait partie.

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L’annonce du Quai d’Orsay

Le Quai d’Orsay s’est alors expliqué à la mi-journée. Dans un communiqué, il révèle avoir gardé le silence "pour respecter la volonté des familles". Et précise : "Comme pour Didier François et Edouard Elias, enlevés le 6 juin dernier, tous les moyens de l'Etat sont mobilisés pour parvenir à leur  libération. Les familles sont tenues informées par le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères de l'évolution des démarches entreprises". 

Le gouvernement se défend en précisant qu’"il était prévu que les noms soient connus dans la semaine". Alors que selon les familles, l’annonce devait avoir lieu ce week-end, lors des 20e Rencontres de Bayeux des correspondants de guerre.

Les deux hommes ont disparu à Raqqa. Cependant, leur enlèvement n’a pas été revendiqué.