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Elles sont dans le viseur de l’Autorité de sûreté nucléaire. Dans un rapport présenté mardi au gouvernement, l’ASN a en effet estimé que six centrales nucléaires françaises présentaient un niveau de sécurité insuffisant. Et alors que le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé à fermer la centrale de Fessenheim avant la fin de l’année 2016 car celle-ci se trouve sur une zone sismique et est vétuste, le document de l’ASN en pointe cinq autres.
Selon les experts qui ont travaillé sur ce rapport, ces dernières ont présenté l’an dernier des défaillances en termes de sûreté et de radioprotection. Des défaillances du point de vue de la sûreté ont ainsi été constatées par le gendarme du nucléaire dans les centrales de Civaux, Cruas, Paluel, Chinon. A noter : cette dernière a déjà été montrée du doigt en 2011. Les centrales de Cattenom et de Fessenheim ont, quant à elles, été épinglées pour des défauts de radioprotection.
Un niveau "globalement satisfaisant"
Malgré ces remarques, l’ASN a estimé que le niveau de sûreté nucléaire est "globalement satisfaisant " en France. Selon elle, l’évaluation des centrales nucléaires pourrait être améliorée dans les années à venir si leurs exploitants suivaient l’ensemble de ses recommandations et mises en demeure. Depuis l’accident survenu en 2012 à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, l’Autorité de sûreté nucléaire a renforcé ses exigences en termes de sécurité. Elle a notamment placé des "noyaux durs" dans les réacteurs des centrales.
Dans son dernier rapport annuel, l’ASN a par ailleurs estimé qu’EDF était "en partie responsable" du faible niveau des réacteurs nucléaires pour produire de l’électricité. "Il y a eu pendant une certaine période un manque d'investissements global, en termes de maintenance des centrales d'EDF, et certainement pour partie responsable au moins d'une partie des indisponibilités et peut-être d'un certain nombre d'incidents", a déclaré Pierre-Franck Chevet, le président de l’ASN.