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"L'asile lui sera naturellement proposé. L'@Ofpra me l'a confirmé", voici les premiers mots de Christophe Castaner sur Twitter pour Negzzia, une mannequin iranienne, SDF à Paris et demandeuse d'asile.
Mais quelques minutes plus tard, c’est une déferlante de critiques qui est apparue en commentaire, relate 20Minutes. Dans la suite de son tweet, le ministre de l’Intérieur a précisé que "ses services sont en contact avec elle, son dossier examiné avec l'attention bienveillante due à sa situation." Un soutien qui selon les internautes semble malsain.
"Je suis très mal à l'aise devant ce "naturellement proposé"
Un mot a suffi à déclencher la polémique : "naturellement". Pourquoi cela serait naturel pour cette jeune femme et pas pour les autres demandeurs d’asile ? C’est ce qui a été remis en cause par certains internautes, qui n’ont pas hésité à parler de "faveur accordée à un mannequin".
"Je suis gêné. Je suis très mal à l’aise devant ce "naturellement proposé". Combien de femmes et d’hommes menacés dans leur pays n’auraient pas le droit à ce "naturellement". Il y a quelque chose d’obscène dans ce tweet", a répondu l’un des détracteurs du ministre de l’Intérieur.
Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir été consterné par ce soutien. "Il faut espérer que tous les dossiers des demandeurs d'asile sont examinés avec la bienveillance qui leur sied ! Tous !", a ajouté un autre membre de la twittosphère. D’autres en ont profité pour se moquer de Christophe Castaner ou lui rappeler ces dernières frasques comme sa dernière virée en boite de nuit.
Neggzia, la descente aux enfers de cette jeune mannequin
Cette mannequin reconnue en Iran, son pays natal, s’est retrouvée à devoir fuir du jour au lendemain pour échapper à la mort. En effet, elle a été dénoncée pour avoir posé nue, ce qui est formellement interdit dans le milieu de la mode iranienne, extrêmement surveillé, comme le relate Le Parisien.
Elle a confié dans un entretien au quotidien il y a quelques jours, "si le gouvernement mettait la main sur mes photos. Je risquais la prison et le fouet à minima". Cette féministe convaincue a d’abord fuit à Istanbul, avant de venir à Paris où son rêve de devenir mannequin à Paris a viré au cauchemar.
Face à une demande d’asile longue et compliquée, elle a dépensé toutes ses économies pour vivre, allant même jusqu’à vendre " son sac et ses robes pour 10 euros, pour pouvoir manger ", confie-t-elle, désespérée au Parisien.
Le 31 mai dernier, la jeune mannequin a passé son entretien à l’Ofpra et a un avocat, également d’origine iranienne qui l’accompagne dans ses démarches. Si elle a déclaré "adorer Paris" et "aimer la France", elle n’en reste pas moins pragmatique et a révélé au quotidien "rien avoir à perdre". "Je préfère mourir pour mon rêve que d’attendre sans fin des papiers…"
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