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La stupéfaction était à son comble mercredi. Les habitants d’une résidence située au 41 de la rue Dhalenne à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ont découvert, sous forme d’affichettes, l’"appel à la vigilance" lancé par leur bailleur. Ce dernier, le bailleur social Saint-Ouen Habitat, a voulu rappeler à ses locataires que venir en aide aux personnes sans domicile fixe pourrait leur coûter une expulsion.
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Le bailleur a ainsi mis en garde les résidents sur les risques qu’ils encourraient suite au non-respect du règlement intérieur imposé. Les résidents ont dès lors appris, grâce aux affiches placardées dans les cages d’escalier, qu’ils s’exposaient à "une procédure d’expulsion, pour non-respect du règlement intérieur", s’ils ouvraient "les portes d’entrée sécurisées par digicode des halls d’immeuble pour permettre l’accès aux locaux communs à des sans-abri", s’ils leur fournissaient "tout élément de logistique" ou encore s’ils leur donnaient de la nourriture, "les incitant par là-même à demeurer sur les lieux squattés".
Une mesure qui a suscité l'indignation générale
La majorité des résidents ont fait entendre leur mécontentement lors de la réunion des locataires jeudi soir, selon Le Parisien. L’un d’entre eux avait par ailleurs écrit sur une affiche "bande de monstres" et "C inhumain". L’initiative a également indigné le président de l’association Droit au Logement (DAL), Jean-Baptiste Eyraud. " On ferait le même texte pour les pigeons. Un bailleur social se permet de traiter en quelque sorte des êtres humains comme des animaux et en plus, il menace les locataires de représailles si jamais ils font acte de solidarité" a-t-il mentionné dans une interview pour France Info.
Vendredi, les affiches ont été remplacées par un mot du directeur général de Saint-Ouen Habitat dans lequel il présente "ses plus sincères excuses". Il affirme dans ce document que "cette communication a échappé à son contrôle et ne reflète absolument pas la position des instances dirigeantes de Saint-Ouen Habitat Public ".
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