Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Rien ne vaut une bonne douche pour se débarrasser du sel accumulé après une baignade à la mer alors qu’il fait chaud. Peut-être trop chaud puisque depuis dix ans les épisodes de sécheresse sont plus nombreux chaque année. Les villes doivent faire face aux conséquences du réchauffement climatique et limiter la consommation d’eau. Dans cette optique, de nombreuses communes du littoral ont abandonné les douches de plage jugées trop gourmandes en eau.
C’est le cas pour la mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) qui avait déjà anticipé le changement en 2016 : “ À l'époque on s'est rendu compte que cinq millions de litres d'eau par an (5 000 mètres cube) partaient en douche. On s'est dit que balancer des millions de litres d'eau potable dans la nature, ce n'était plus raisonnable et que ça n'était plus possible”, explique François Blanchet, membre du conseil régional de Vendée, à BFMTV.
40% d’eau économisée pour combattre les sécheresses
C’est également le cas pour la Grande-Motte (Hérault) qui a vu ses 15 douches retirées. Non loin de là, à Palavas-Les-Flots (Hérault). La municipalité a remplacé les douches par des pédiluves, de manière à ce que les usagers de la plage puissent se nettoyer les pieds. Pour le maire de Palavas, c’est une économie colossale : 40% d’eau économisée par rapport à une douche classique. Soit cinq millions de litres d’eau, près de la moitié des dépenses habituelles.
C’est aussi une nécessité écologique car les réserves d’eau potable en période de sécheresse sont de plus en plus réduites, mais aussi parce que les douches n’étaient pas reliées au réseau d'assainissement de la ville, laissant les shampoings et gels douches pollués la plage jusqu’aux nappes phréatiques.