Sécheresse : comment les autorités vont-elles contrôler les restrictions ? IllustrationIstock
Face à une sécheresse historique attendue dans l'Hexagone pour cet été 2023, de nouveaux moyens sont mis à disposition afin de faire respecter les arrêtés préfectoraux de restrictions d'eau. De nombreux départements sont concernés. Explications.
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Un été sous haute tension. Les faibles précipitations de ces derniers mois commencent à se faire ressentir en France. De nombreux départements ont été placés en alerte ou en vigilance sécheresse. Ces dernières semaines, c’est le département des Pyrénées-Orientales qui inquiète le plus. Déjà touché par de nouveaux incendies dès ce mois de mai, le territoire a été d’ores et déjà classé en "crise sécheresse", soit le plus haut degré d’alerte pouvant être mis en place. Plus généralement, bon nombre de départements voient leurs nappes phréatiques à un niveau très faible.

Au vu de ces conditions difficiles prévues pour cette période estivale, certaines préfectures ont pris les devants. En effet, les différentes interdictions concernant les restrictions sont appliquées grâce à des arrêtés. Désormais, déroger aux restrictions pourrait vous coûter cher. Des contrôles vont être instaurés en collaboration avec diverses forces d’autorité.

Sécheresse : quelles restrictions pour les territoires épinglés ?

Au vu des inquiétudes face à cette sécheresse aigüe, déjà présente et à venir dans certains territoires de l’Hexagone, le ministère de la Transition écologique a publié une carte recensant les différents départements en état d’alerte. Parmi eux, on retrouve l'Aude, l'Hérault, le Gard, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes, ainsi que les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse. La Drôme et l'Ardèche sont également concernées, ainsi que l'Ain, la Haute-Saône, le Loiret, la Seine-et-Marne, les Yvelines, l'Oise, la Vienne et les Deux-Sèvres.

Les différentes consignes données visent à limiter au maximum la propagation de cette sécheresse, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le territoire français. À noter que ces restrictions varient en fonction du niveau d’alerte de votre département. Afin de les connaître, vous pourrez consulter le guide de ces restrictions d’eau étendues à toute la France.

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Sécheresse : quels contrôles ?

Après des restrictions drastiques, c’est désormais au tour des contrôles de voir le jour. Dans les Pyrénées-Orientales, département le plus touché par la sécheresse, fera en premier lieu face à des patrouilles. Cette mission est menée par l’Office français de la biodiversité (OFB) en collaboration avec différents degrés d’autorités. Plus de 1 700 inspecteurs répartis sur le territoire vont être déployés afin de vérifier si ces arrêtés sécheresse sont respectés. "Les phases de contrôles seront opérées par les forces de sécurité et la police de l’eau en lien avec monsieur le procureur de la République", comme l’indique l’OFB.

Néanmoins, les contrôles sont donc "adaptés au territoire et priorisés en fonction des enjeux" locaux. Les agents se rendent par ailleurs en priorité dans les secteurs géographiques où la ressource en eau est menacée, indique encore l'organisme.

Sécheresse : les conséquences du non-respect des mesures

Le préfet des Pyrénées-Orientales, Rodrigue Furcy, souhaite que "tout le monde participe" à cet effort du respect des mesures, comme précisé pour France Bleu. Suite aux contrôles opérés par les inspecteurs de l’environnement, quant aux questions d'arrosage des lieux publics (terrains sportifs, golfs...) mais aussi chez les particuliers, les agents auront droit de dresser un procès-verbal adressé au procureur de la République.

Si certaines personnes ne respectent pas les règles imposées et se justifient par un manque de connaissances des arrêtés et des restrictions concernant leur lieu de résidence, ils seront redirigés vers le site internet Propulvia, recensant les arrêtés. Toutefois, les amendes allant à l’encontre de ceux qui dérogent à ces règles, peuvent s’élever jusqu’à 1 500 euros pour les particuliers et 7 500 euros pour les entreprises, précise le procureur de la République, Jean-David Cavaillé.