La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Il comptait sur lui pour réinstaller la France au coeur de la diplomatie mondiale. En 2019, Emmanuel Macron multipliait les appels du pieds en direction du Grand Ours. Il cherchait alors à se rapprocher du Kremlin et invitait d'ailleurs son président à le rejoindre au fort de Brégançon, après l'avoir croisé à l'occasion de la visite anniversaire célébrant les 75 ans de la victoire sur le troisième Reich. Le Figaro d'alors parlait d'un "véritable tournant, préparé, mûri et réfléchi", quand il évoquait la politique de rapprochement décidée par l'Elysée.
Dorénavant, Emmanuel Macron a, semble-t-il, changé de stratégie. S'il espère peut-être toujours se rapprocher de la Rus, il joue sa main autrement, indique le Huffington Post. La crise politique qui secoue la Biélorussie a visiblement bouleversé les plans du chef de l'Etat… Et pour cause ! Le président Alexandre Loukachenko, récemment réélu, est accusé d'avoir fraudé pour remporter la victoire. Partout en Europe, les membres de l'Union ont fait savoir qu'ils ne reconnaissaient pas ce résultat et ont annoncé qu'ils décideraient de sanctions.
Le président, qui parle de "consensus européen", a tout de même tenu à préciser "la nécessité de gérer ce dossier sensible de manière sereine avec la Russie".
C'est que le Kremlin s'est déjà offusqué des "tentatives d'ingérence étrangère". En Biélorussie, des manifestants revendiquent en effet un changement de régime pour davantage de démocratie pluraliste, ce qui pourrait être perçu comme un rapprochement avec l'Occident. Une idée à laquelle goûtent peu Vladimir Poutine et son entourage.
Emmanuel Macron, un président à l'agenda contradictoire ?
"Cette idée de vouloir ménager la Russie tout en soutenant les manifestants est loin d'être évidente", estime pour sa part Christian Lequesne, professeur à Sciences Po et spécialiste des relations internationales, interrogé par le pure-player. Reste à savoir, donc, si le chef de l'Etat sera à la hauteur…
Ne pas vexer Vladimir Poutine
"De toute façon, on froissera la Russie, car elle ne veut pas qu'un pays sous sa zone d'influence adopte un régime démocratique pluraliste. Or c'est bien ce modèle que les manifestants ont en tête", tranche sans ambages Christian Lequesne, pour qui il ne sera pas possible de tenir cette position à terme. "On ne peut pas soutenir pleinement ces aspirations exprimées dans la rue tout en voulant éviter des tensions avec Vladimir Poutine. C'est contradictoire", poursuit-il.
Ce n'est cependant pas un soucis aux yeux des conseillers du présidents de la République, qui semblent croire l'Elysée assez armé pour remplir avec brio pareille mission… Explications.
De la différence entre les déclarations publiques et les déclarations privées
Ce qu'a pu dire Sergei Lavrov, le chef de la diplomatie Russe qui accuse les occidentaux d'ingérence, n'effraie pas beaucoup l'Elysée. A Paris, précise le Huffington Post, on souligne "la différence entre une déclaration publique russe et ce qui se dit lors des entretiens entre chefs d'Etat".
"Il n'est pas question d'entraîner la Biélorussie vers l'atlantisme ou un autre projet dont Vladimir Poutine ne voudrait pas. On veut rechercher ensemble les voix et les moyens de ce dialogue", nuance un conseiller de l’Élysée.