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Sur la plage abandonnée… Par les vacanciers ? L’été est encore loin, mais pas tant que ça. À deux mois des vacances scolaires, de plus en plus de Français s’interrogent sur leurs congés estivaux et se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir faire. Le gouvernement ne s’est pas montré très encourageant, expliquant à plusieurs reprises que les vacanciers devront privilégier des destinations d’ "ultra proximité" et que l’été 2020 serait bien différent des précédents… Sera-t-on obligé de respecter une distance de moins de 100 kilomètres de son domicile ? La réponse n’a pas encore été apportée par l’exécutif. Si nous sommes autorisés à aller sur le littoral, pourrons-nous pour autant bronze sur les plages ? Rien n’est moins sûr.
Plages : faudra-t-il réserver sa place ?
Comment maintenir la distanciation sociale sur les plages françaises ? C’est la question que se posent les autorités à deux mois de l’été, alors que leur accès est toujours interdit et le sera au moins jusqu’au 1er juin, contrairement aux parcs et aux jardins publics de certains départements. Invité sur RTL dimanche 3 mai, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a précisé que cette mesure "vise à empêcher que certains fassent 300 kilomètres au mois de mai pour aller sur une plage". Mais, pour certains élus locaux, cette décision passe mal, car ils ne veulent plus interdire l’accès au sable à leurs résidents après le confinement. D’autant plus lorsqu’il fera beau et chaud.
Les communes du bord de mer prennent déjà les devants pour organiser au mieux cet été pas comme les autres. Comme l’explique France Bleu, le maire d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) réfléchit à un système de réservation électronique. "Vous réservez votre place comme pour un musée ou un concert sauf que ce serait évidemment gratuit mais dans la limite des places disponibles", explique Antoine Parra auprès de la radio locale. Premier arrivé premier servi, donc. D’autres communes souhaitent mettre en place un "numerus clausus". Explications.
Plage : bientôt un numerus clausus ?
L’idée de la réservation électronique ne séduit pas toutes les communes du littoral… C’est le cas de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales), dont le maire penche plutôt pour un "numerus clausus", comme l’explique France Bleu. Evoquant une mesure discriminante "pour ceux qui ne sont pas armés numériquement", comme les grands-parents, le maire Bernard Dupont souhaiterait à la place… Un numerus clausus. "L’idée est de baliser les dix entrées et sorties de la plage avec un cheminement piéton et des accueils physiques pour vous dire si vous pouvez ou pas vous installer", ajoute-t-il auprès de la radio locale. Un peu comme au théâtre, donc. Loin de ces considérations, mais à la recherche de solutions, d’autres communes souhaitent plutôt des plages "dynamiques". De quoi s’agit-il ?
Plage dynamique : de quoi s’agit-il ?
Comment faire respecter les gestes barrière sur une plage, quand les serviettes se touchent et que des inconnus se baignent ensemble ? Comme l’explique Sud-Ouest, certains élus plaident pour la mise en place de "plage dynamique" dès le 11 mai. Le but ? Permettre l’accès au littoral pour les activités nautiques, permettre aux Français d’y passer et non de s’y rassembler. Une idée qui pourrait aussi s’appliquer cet été pour éviter aux vacanciers de se retrouver tous au même endroit, statiques. Le gouvernement s’est donné jusqu’à la fin du mois de mai pour évaluer la situation sur le littoral et autoriser, ou non, l’accès aux plages. Il va donc falloir être patient.