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Une méthode qui rappelle de mauvais souvenirs. Des policiers tchèques ont récemment marqué des migrants. Une photo prise dans la nuit de mardi à mercredi lors de l’évacuation d’un train de 214 migrants dans le sud-est du pays témoigne de ce procédé. On peut y voir une mère tenant son enfant se faire marquer au feutre par une policière, tandis qu’un petit garçon arbore, lui, déjà le numéro 77 sur la main.
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La photo a été diffusée sur un site d’information tchèque et a été reprise de nombreuses fois sur les réseaux sociaux afin de dénoncer ces méthodes. En effet, celles-ci rappellent tristement le traitement qui était réservé aux prisonniers des camps de concentration lors de la Seconde Guerre mondiale.
"Notre objectif est d'empêcher que des enfants se perdent, s'est justifiée Lucie Novakova, une porte-parole du ministère tchèque de l’Intérieur, à l'AFP. Ils ont accepté le marquage, ils n'ont pas de problème avec cela, ils savent que c'est dans leur intérêt."
"Aucune loi ne permet de marquer les gens de cette manière"
La polémique ne désenfle pas pour autant. "Aucune loi ne permet de marquer les gens de cette manière", a ainsi déclaré Zuzana Candigliota, avocate de la Ligue des droits de l’homme en République tchèque. Même son de cloche pour Marek Dufek, un juriste praguois, qui estime que malgré une situation compliquée du fait de l’absence de papiers d’identité des réfugiés, ce procédé n’est "pas correct" d’un strict "point de vue de la loi".
Contrairement aux autres pays d’Europe, la République tchèque renvoie systématiquement les migrants illégaux vers le pays par lequel ils sont entrés en Europe. Une politique qui semble soutenue par une majorité des Tchèques puisqu’un sondage récent montrait que 93% d’entre eux estimaient que les réfugiés doivent être renvoyés chez eux.
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