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Relation entre une surveillante et un détenu : la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux
Elle ne remettra plus les pieds dans une prison, du moins pas en tant que surveillante. La scène dure quelques secondes mais permet très clairement de voir une surveillante de la prison de Lille-Sequedin (Nord) offrir une fellation à son détenu. La vidéo a été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux.
Lui, détenu de 26 ans, avait été condamné en 2017 pour vol et trafic de stupéfiants. Elle, était stagiaire à l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP). La vidéo les mettant en scène a été filmée de l’intérieur de la cellule, au niveau de l’entrée avec comme seuls bruit de fonds la télévision et des respirations. La porte est entrouverte, la surveillante murmure quelques mots à l’oreille du prisonnier torse nu avant de vérifier dans le couloir qu’ils étaient bien seuls, elle s’agenouille, et donne vraisemblablement une fellation à son détenu.
Comme l’a révélé Le Parisien, la vidéo a été mise en ligne sur le réseau social Snapchat par l’un de ses deux co-détenus, avant d'être vivement relayée sur Twitter, notamment.
Relation entre une surveillante et un détenu : il est transféré, elle est congédiée
La vidéo tendancieuse a été filmée avec le téléphone portable du détenu. Après fouille de sa cellule, l’administration pénitentiaire (AP) en a découvert trois. Depuis l’incident, le forçat a été transféré.
La formation de la surveillante stagiaire a été immédiatement interrompue. "C’est une posture inadaptée, non professionnelle, qui ne respecte pas les principes de bonne distance et de sécurité enseignés à l’ENAP pendant la formation", a déclaré l’AP avant d’ajouter qu’une phase d’enquête préalable à la procédure disciplinaire était engagée. La commission d’aptitude professionnelle donnera d’ailleurs son avis sur l’affaire dans la semaine.
L’AP a ouvert une enquête jeudi dernier. Le parquet de Lille, après diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux, a été saisi de l’affaire.
Mis à part un malaise évident, cette affaire relance le débat que suscite la présence des portables en prison malgré leur interdiction formelle. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet a d’ailleurs promis l’apparition de mesures qui iront dans ce sens avec, par exemple, des brouilleurs de portables et de drones.