Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Le coronavirus a fait des dégâts partout dans le monde. Toutefois, on observe un décalage selon les pays : quand certains semblent en avoir fini ou presque avec l'épidémie, d'autres continuent de compter leurs morts. Certains sont par ailleurs confrontés à la perspective d'une deuxième vague. En France, l'épidémie semble contenue : on observe une diminution du nombre de cas et de décès, on accélère le déconfinement et on ouvre les frontières aux voisins européens. Que se passera-t-il si une deuxième vague submerge l'Hexagone ? Comment les autres pays font-ils face à la résurgence des cas ?
Deuxième vague : une politique de dépistage massive ?
En cas de deuxième vague de l'épidémie, attendez-vous à une politique de dépistage Covid-19 massive. C'est la technique adoptée par de nombreux États menacés par une recrudescence des cas. Selon FranceInfo, la Chine connaît actuellement un retour à la hausse des contaminations, particulièrement à Pékin où une centaine de cas ont été recensés le lundi 15 juin 2020. Ce nouveau foyer de Covid-19 viendrait de deux marchés alimentaires pékinois.
En réponse, 200 points de dépistage ont été disposés dans toute la capitale. Ils permettent de tester plus de 90 000 personnes par jour. A Bucheon, dans la région de Séoul en Corée du Sud, un entrepôt de Coupang, société de commerce en ligne, accumule le nombre de cas positifs au coronavirus. Même solution. Plus de 4 000 personnes, employés comme visiteurs de l'entrepôt, ont été testées puis isolées.
En Allemagne, c'est le même schéma. Pourtant, le pays n'a pour l'instant aucune raison de s'inquiéter de l'arrivée d'une deuxième vague. Il possède une capacité de 160 000 tests par jour, contre 50 000 en France.
Nul doute qu'en cas de seconde vague, la France augmentera considérablement sa capacité de tests afin de repérer les foyers de l'épidémie plus rapidement que lors de la première vague. Certaines communes ont déjà pris l'initiative, comme c'est le cas à Nancy, où un "bus Covid-19" sillonne les rues afin d'offrir un dépistage gratuit, sans ordonnance ni rendez-vous.
S'il est déjà trop tard, un dépistage en masse risquerait de ne pas suffire...
Deuxième vague : le retour des restrictions ?
Dans certains pays, la hausse des cas détectés oblige les autorités à remettre en place des restrictions. C'est le cas dans la région de Séoul, où la résurgence des cas a provoqué la fermeture des musées, parcs, restaurants, entreprises… Le ministère de la Santé coréen, Park Neung-hoo, a annoncé que ces mesures tiendraient tant que le nombre de nouveaux cas ne serait pas descendu en dessous dix.
La même menace fait de l'ombre à l'Iran. Lundi 15 juin 2020, le gouvernement iranien a annoncé plus de cent morts du Covid-19 pour la deuxième journée consécutive. Cela n'était pas arrivé depuis le mois de mars. En gage d'avertissement, les autorités ont prévenu les citoyens que des mesures strictes pourraient être mises en place, si le nombre de cas continuait d'augmenter à cause d'un relâchement de la population.
En France, les restrictions sont peu à peu levées. Dans son allocution télévisée du dimanche 14 juin 2020, Emmanuel Macron annonce la réouverture obligatoire des écoles dès le 22 juin, ainsi qu'un déconfinement accéléré pour les bars et les restaurants. De fait, toute la France, à l'exception de Mayotte et de la Guyane, passe en vert. Toutefois, si une deuxième vague arrive sur l'Hexagone, vous pourrez sûrement dire adieu une seconde fois aux terrasses et aux promenades en forêt.
Deuxième vague : un reconfinement ?
Certains pays ont d'ores-et-déjà dû reconfiner certaines zones. C'est le cas en Italie où la capitale enregistre deux nouveaux clusters. L'un deux, un immeuble, a été confiné pour éviter toute propagation du virus. Même chose à Pékin, où une trentaine de quartiers ont été, eux aussi, confinés. Il s'agit de quartiers alentours des marchés où l'épidémie a resurgi.
Lorsqu'il présente son plan de déconfinement, le Premier ministre Edouard Philippe a été très clair. Il faut s'appliquer à respecter les gestes barrières, les mesures sanitaires ainsi que la distanciation physique. La possibilité d'un reconfinement ne doit pas quitter l'esprit des Français.