Quand la Cour des comptes s'alarme de la "disparition" d'objets d'art à l'Elysée© AFPAFP
Hier, la Cour des comptes a publié son rapport concernant la gestion de l'Elysée. Selon les magistrats, plusieurs tableaux et meubles du Mobilier National manquent à l'appel.

La Cour des comptes a publié hier un rapport sur la gestion de l’Elysée. Si l’institution "salue la poursuite des efforts engagés par le président de la République", elle s’inquiète sur la disparition de meubles et d’œuvres d’art appartenant au palais présidentiel. Il ne s’agit pas de pertes sèches qui seraient imputées à l’actuelle présidence mais d’une tendance dont il semble impossible de déterminer la période de départ.  

>> Lire aussi : Budget : l'Elysée se met au régime !

Plus de 600 meubles et tableaux volatilisés

"Selon les éléments remis à la Cour, il ressort des récolements effectuées en 2012 que pouvaient être considérés comme "non vus", à cette date, 32 œuvres déposées par les musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national" déplore le rapport. En outre la juridiction financière "s’étonne que les récolements du mobilier mis à la disposition de la Présidence, réalisées dans les semaines qui précèdent la fin du quinquennat, ne soient disponibles que plus deux ans après le départ de l’équipe présidentielle sortante".

>> Lire aussi : L'Elysée met sa cave aux enchères

Vidéo du jour

En filigrane, la Cour des comptes s’alarme sur ce délai très long qui pourrait permettre à ces œuvres de se volatiliser. Car en effet, le recensement qui a été effectué au départ de l’équipe de Nicolas Sarozy n’a toujours pas été transmis à la Cour des comptes. Parmi ces "non vus", tableaux, chaises, commodes, mobilier divers…

Ce faisant, les magistrats de la Cour des comptes enjoignent François Hollande à "ne pas s’interdire à l’avenir de déposer plainte de façon systématique dès la constatation d’un ‘non vu’ ". En outre, l’institution ignore depuis quand ces "disparitions" existent et promet dans son rapport que "ce point fera l’objet d’un suivi particulier lors du prochain contrôle". Pour l’heure, personne ne sait où ces objets ont bien pu passer.