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Pourra-t-on bientôt payer ses courses avec une carte vitale de l’alimentation ? Istock
Une proposition de loi visant l'expérimentation d'une Sécurité sociale de l'alimentation sera discutée le 20 février à l'Assemblée nationale. Ce texte, à l'initiative du député écologiste d'Indre-et-Loire Charles Fournier, a pour objectif de permettre à chacun de “choisir son alimentation et d'accéder, sans condition de ressources, à des produits sains et de qualité” tout en assurant des prix rémunérateurs pour les agriculteurs.

Et si on passait bientôt en caisse avec sa carte vitale à la main ? L'idée, portée par les députés écologistes, fait son chemin. Ce seraient 150 euros par mois crédités sur une carte vitale de l'alimentation” pour “tout le monde” qui “pourraient être dépensés dans des lieux conventionnés démocratiquement”, a expliqué Boris Tavernier, député du groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV), mardi 18 février lors d'une conférence de presse à Paris.

La proposition de loi, qui prévoit une expérimentation de ce dispositif sur cinq années, sera présentée en troisième position lors de la “niche” parlementaire des Écologistes, une journée qui leur est réservée pour présenter les textes de leur choix.

Cette proposition donnera un "cadre pour tester les modèles dans tous les territoires" et permettra de "construire une sécurité sociale de l'alimentation" grâce à un "fond national" pour subventionner le fonctionnement de caisses locales, selon Charles Fournier, le député écologiste d’Indre-et-Loire à l'origine du texte. 

Des citoyens libres de “choisir ce qu’ils mettent dans leur assiette”

Cette Sécurité sociale sera théoriquement financée à 50% par des fonds publics, 25% par les collectivités territoriales, et 25% par une cotisation citoyenne volontaire.Cette initiative profitera aux citoyens qui pourront "choisir ce qu'ils mettent dans leur assiette", comme aux agriculteurs qui seront mieux rémunérés, assure de son côté le député du Rhône Boris Tavernier. 

Une quarantaine de caisses alimentaires d'initiative locale, qui permettent des circuits courts de distribution des agriculteurs aux citoyens grâce à des cotisations mensuelles, existent déjà en France. Le fonds permettra de les "consolider" et de "leur donner un cadre", selon les parlementaires.

Vidéo du jour

L’alimentation, un “droit fondamental” 

Cette loi viendrait "concrétiser" un "droit fondamental à l'alimentation", que le groupe des Écologistes souhaite introduire dans la Constitution française depuis mai 2024, pour "imposer à l'Etat l'obligation de prendre des mesures", a affirmé la sénatrice Raymonde Poncet Monge