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Interdiction de parler "une langue étrangère entre eux". Voici la consigne qu’auraient récemment reçue les agents de la mairie du 20e arrondissement de Paris, révèle Metronews ce vendredi. En effet, le site assure s’être procuré un document émanant d’un dénommé "Monsieur C.", directeur général des services de cet hôtel de ville, et dans lequel il demanderait aux fonctionnaires de ne plus parler "dans une langue étrangère entre eux" pendant leurs heures de travail.
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Un "dangereux amalgame"Une consigne qui n’aurait pas du tout plu au syndicat de la mairie (CGT). Dans une lettre ouverte adressée à la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, il a en effet dénoncé "un dangereux amalgame (…) entre le fait de parler une langue étrangère et une religion ou de la propagande". Dans sa note, et ainsi que le montrent les extraits des documents publiés par Metronews, Monsieur C. rappelle à ses agents leur "obligation de laïcité et de neutralité". Aussi selon lui, ils "n’ont pas à avoir d’échanges entre eux ni avec les usagers dans une autre langue" que le français. Affirmant qu’ "aucune manifestation de communautarisme n’a lieu d’être dans la mairie", le fonctionnaire même prévenu les éventuels employés récalcitrants qu’il avait "le pouvoir de mettre directement des blâmes ou des avertissements aux agents sans avoir à engager une procédure auprès des services centraux".
D’autres faits accablantsToujours selon Metronews qui cite des employés de la maire, ce ne serait pas la première fois que Monsieur C. se rendrait coupable de discrimination à l’égard de ses agents. "Lors des entretiens de recrutement, il nous demande si l'on pratique le ramadan, ce que l'on pense des gens qui mangent du porc", aurait ainsi confié l’un d’eux. "Management particulièrement agressif", "sanctions" arbitraires à caractère "discriminatoire", "mépris " envers les agents, "langage irrévérencieux", énumère également le site à propos de faits qui lui seraient reprochés depuis 2010 par le syndicat du personnel.
"On vit dans un climat de terreur""Vous savez, une mairie, c'est un petit village", aurait de son côté fait valoir un autre employé de la mairie pour expliquer son silence et celui de ses collègues depuis toutes ces années. "Si quelqu'un s'oppose au chef, surtout s'il est en bas de la chaîne, alors il est mis dehors (…) On vit dans un climat de terreur", a-t-il déploré.
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