Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
La nouvelle avait choqué la population marocaine. Le 30 juillet dernier, Mohammed VI, roi du Maroc, avait décidé de gracier Daniel Galvan Fina, 64 ans, qui avait été condamné à 30 ans de prison pour le viol de 11 enfants marocains.
Des milliers de personnes étaient descendues dans les rues pour exprimer leur mécontentement, au risque de subir les représailles de la police, dans le but de faire réagir le roi. Mohammed VI a entendu la révolte populaire et a décidé, samedi dernier, de lancer une enquête sur "cette regrettable libération", assurant dans un communiqué qu'il n'avait "jamais été informé [...] de la gravité des crimes abjects" de Daniel Galvan Fina.
Grâce annulée dimanche soir
Dimanche soir, le roi a fait une nouvelle annonce, déclarant que la grâce du pédophile était annulée, ajoutant que le ministère de la Justice et l'Espagne devraient réfléchir aux "suites à donner au retrait de cette grâce". En attendant, le pédophile aurait profité de cette libération pour retourner au Maroc.
Mais l'affaire a soulevé de nombreuses questions. Ainsi se demande-t-on pourquoi l'homme s'est retrouvé sur la liste des 48 prisonniers espagnols visés par la grâce royale offerte lors de la Fête du trône. Au total, la grâce a concerné 1 044 prisonniers.
Une taupe des services secrets étrangers ?
Le journal mexicain Lakome pense savoir que Daniel Galvan Fina a été libéré sur demande des services secrets espagnols, mais l'Espagne nie les faits. De son côté, le quotidien El Païs a pu contacter l'avocat du pédophile qui explique que, d'origine irakienne, ancien militaire, il aurait aidé des services étrangers à la chute de Saddam Hussein, puis il serait allé habiter au Maroc sous un nouveau nom.
En tout cas, personne ne comprend pourquoi Daniel Galvan Fina a pu être libéré et retourner en Espagne alors qu'il n'avait pas payé les indemnités qu'il devait à ses victimes, pendant que 14 des 47 autres Espagnols n'avaient pas pu sortir de prison... En attendant, la population marocaine reste mobilisée, et envisage déjà d'autres manifestations.
© AFP