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IllustrationIstockDevrons-nous obligatoirement avoir un passeport vaccinal pour voyager librement ? Les pays européens ont dû mal à se mettre d’accord. Si l’Italie, l’Espagne et l’Europe du Nord semblent favorables à une telle instauration, la France et l’Allemagne ne sont pas du même avis. Le Commissaire européen à l'Industrie Thierry Breton penche d’ailleurs sur une autre option. Il a en effet déclaré sur LCI ce dimanche 21 février qu'une harmonisation européenne ne passerait certainement pas par "un passeport", mais plutôt par un "certificat sanitaire numérique". "J'ai demandé à mes services de travailler sur une application spécifique qui serait la même dans tous les pays de l'UE", a-t-il précisé. Quelle différence entre les deux procédés ?
En plus d’un accès inégal aux vaccins au sein de l’Europe, le passeport vaccinal pose de nombreuses interrogations sensibles. Autant juridiques, techniques et médicales (gestion des données de santé) que politiques, concernant la liberté de circulation des citoyens européens.
"Il faudrait briser la confidentialité des données médicales pour prouver qu'une personne qui souhaite voyager ne peut pas se faire vacciner", a indiqué au Figaro Joanna Peltzman, avocate associée chez DS Avocats et praticienne du droit de la Santé.
Transmission du virus, durée de l’immunité… Les incertitudes autour de l'efficacité des vaccins, constituent un énième obstacle. Raisons pour lesquelles Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission, juge que le débat ne peut encore être clos. L’Europe semble ainsi se tourner vers un certificat sanitaire. En quoi cela consiste-t-il ?
Le certificat sanitaire est une alternative au passeport vaccinal. Il se définit par une obligation de test de dépistage de la Covid-19 ou d’une sérologie. Les standards à l’instauration de ce type de certificat numérique sont en cours d’étude et actuellement débattus au sein des États membres, a précisé la Commission au quotidien économique. Un premier jet de la mesure a été rédigé fin janvier.
Afin de limiter la propagation de documents falsifiés, les laboratoires pourront authentifier les résultats.
Utilisés pour valider votre billet de transport, les QR codes pourraient aussi servir comme certificat sanitaire. Cela afin de mettre fin aux vérifications de tests sous format papier, qui peuvent être faussées. Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge des transports, a d’ailleurs notifié sur RMC le 19 février dernier, être favorable à la mise en place d'un certificat sanitaire digital.
Différents acteurs privés confectionnent depuis quelques mois des certificats sanitaires numériques, sous forme de QR codes, permettant aux laboratoires partenaires de générer une signature digitale au test d’un citoyen.
Les services de l'UE travaillent également sur une application commune à tous les États membres.
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