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C’est une des affaires criminelles les plus mystérieuses en France. L’affaire Omar Raddad a débuté il y a 30 ans jour pour jour, après la mort de Ghislaine Marchal, une veuve fortunée vivant sur les hauteurs de Mougins (Alpes-Maritimes). À la fin du mois de juin 1991, le corps de la sexagénaire est retrouvé par les gendarmes, dans sa cave, avec des inscriptions restées célèbres : "Omar m’a tuer" (sic).
30 ans qu'Omar Raddad clame son innocence
Cette phrase pointe du doigt Omar Raddad, le jardinier de la propriétaire. Le jeune homme de 29 ans est arrivé en France en 1985 et a pu bénéficier de l’aide de Ghislaine Marchal, comme d’une de ses amies. Il a même un temps vécu dans sa propriété aux côtés de sa femme. Face aux nombreux éléments qui l’accusent – et qui sont aujourd’hui encore contestés par la défense – Omar Raddad est condamné en 1994 à 18 ans de prison. Il bénéficie d’une grâce présidentielle partielle en 1996, réduisant sa peine à quatre ans et huit mois. Il est finalement libéré en septembre 1998, après avoir justifié l’obtention d’un nouveau logement et d'un nouvel emploi.
23 ans après sa libération, Omar Raddad continue de se battre pour faire réviser sa condamnation, car il n’a jamais cessé de clamer son innocence. Comme l’explique franceinfo, son avocate, Me Sylvie Noachovitch, doit "déposer une nouvelle requête en révision du procès sur la base de nouvelles analyses de traces d’ADN" ce mercredi 23 juin. Selon les informations du Monde, ces analyses menées en 2019 ont conclu à la présence d’une trentaine de traces d’un ADN masculin qui n’appartient pas à Omar Raddad… Bientôt la fin d’un mystère de 30 ans ?